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Darkest Hour: dans la peau de Churchill

Photo: Focus Features
Gregory Wakeman - Metro World News

Lorsqu’on a annoncé que Gary Oldman allait interpréter Winston Churchill dans Darkest Hour, certains cinéphiles ont été surpris, et plusieurs d’entre eux ont tout simplement eu de la difficulté à imaginer l’acteur dans ce rôle.

À 59 ans, Oldman a l’âge parfait pour incarner le premier ministre britannique aux moments les plus sombres de l’Angleterre pendant la Deuxième Guerre mondiale. Son physique (et particulièrement son tour de taille, pour le moins étroit comparativement à celui de Churchill) rend toutefois difficiles les comparaisons entre les deux hommes.

Le réalisateur Joe Wright est tout de même convaincu que seul Oldman avait «l’énergie frénétique» nécessaire pour entrer dans la peau d’un tel personnage.

«Le choix de la distribution est la décision la plus importante que peut prendre un réalisateur. Vous avez le choix : vous pouvez choisir quelqu’un qui ressemble au personnage ou vous pouvez tenter de trouver un acteur qui possède l’âme du personnage. Et il est plus difficile de modifier l’âme de quelqu’un que son apparence.»

«Nous avons travaillé pendant cinq mois sur le maquillage pour tenter de trouver la bonne formule.» Joe Wright, réalisateur à propos du long travail de préproduction qu’a nécessité Darkest Hour, Les heures sombres en version française

«Gary possède cette énergie unique, intense. Ce que j’ai appris de Churchill dans mes recherches, c’est qu’il avait une énergie quasi frénétique. Il pouvait émettre 100 idées par jour, dont seulement quatre étaient bonnes. Les 96 idées restantes étaient tout simplement horribles. Mais il n’arrêtait jamais. Je voulais un acteur capable de transmettre cet état d’esprit», a expliqué Joe Wright, qui s’est souvent intéressé à l’histoire britannique dans ses œuvres précédentes, comme Atonement et Pride & Prejudice.

Il a quand même fallu du temps pour qu’Oldman finisse par ressembler à Churchill.

En fait, après les premiers essais des maquilleurs, le comédien ressemblait presque trop à son personnage, ce qui faisait ombrage à sa performance d’acteur. L’équipe maquillage a donc emprunté une voie différente.

«Au début, nous sommes allés trop loin vers Churchill et nous avons perdu Gary. Puis, nous sommes allés trop loin vers Gary et nous avons perdu Churchill. Il a fallu travailler fort pour que Churchill et Gary puissent coexister.»

La magie du cinéma a fonctionné à merveille. À preuve, il n’a fallu qu’une photographie d’Oldman en Churchill pour inspirer le compositeur Dario Marianelli.

«Nous avions pris une photo de Gary en train de marcher au début de la préproduction. C’est ce cliché, cette énergie, que j’ai transmis au compositeur lorsqu’il a commencé à travailler sur la bande sonore. Il a tenté de transmettre cette force.»

La transformation de Gary Oldman est si réussie qu’il fait déjà partie des favoris dans la course à l’Oscar du meilleur acteur. Son travail a déjà été remarqué par l’association de la presse étrangère d’Hollywood, qui lui a ouvert sa première nomination en carrière aux Golden Globes.

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