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Un Total Recall sans Arnold

Photo: Michael Gibson/Columbia Pictures
Ned Ehrbar - Metro World News

Le réalisateur de la superproduction, Len Wiseman, nous explique comment il a rafraîchi le grand succès dans lequel jouait Schwarzenegger et ce que diriger sa femme, Kate Beckinsale, a impliqué.

Le réalisateur Len Wiseman a consacré bien du temps au remake de Total Recall, l’adaptation d’une nouvelle de Philip K. Dick dans laquelle Arnold Schwarzenegger avait connu un immense succès en 1990. Évidemment, parvenir à prendre ses distances d’avec cette production sur laquelle plane l’ombre de Schwarzy n’a pas été une mince affaire, mais Wiseman voulait relever le défi. Il s’est assis avec Métro à la Comic-Con de San Diego pour évoquer sa distribution cinq étoiles, où figure sa femme, Kate Beckinsale.

Vous avez travaillé longtemps sur ce film?
Oui, pendant deux ans et demi.

Votre femme, Kate Beckinsale, a déjà déclaré que vivre avec vous lui a permis de se rendre compte qu’un réalisateur n’a absolument aucun temps libre.
Elle est consciente de cette réalité. C’est un des aspects difficiles de la vie d’un réalisateur. Elle sait combien je manque de temps. Je l’ai souvent entendue dire qu’un acteur doit être un peu égoïste avec ses questionnements au sujet de ses rôles. Pourtant – et c’est sans doute parce que nous sommes mariés –, je trouve qu’elle ne me pose pas autant de questions qu’elle en poserait à un autre réalisateur. De manière générale, elle se préoccupe du fait que je sois constamment débordé par des tas de choses.

Dans un combat mettant aux prises Jessica Biel et Kate Beckinsale, qui l’emporterait?
Voilà une question que je ne peux poser. (Rires) Pour être honnête, comme je connais personnellement ces deux femmes, je peux vous dire qu’elles ont toutes les habiletés nécessaires pour jouer des scènes d’action. Et elles sont toutes deux capables d’être assez vicieuses quand elles en tournent. Pour le film, c’était comme avoir deux cascadeurs sur le plateau. Nous avons donc rarement eu besoin d’en faire venir un pour les séquences de combat. Bref, pour répondre à votre question, je ne sais pas qui gagnerait. Mais j’aimerais beaucoup voir ça. (Rires)

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Vu le temps et l’énergie que vous consacrez à vos films, pouvez-vous nous expliquer comment vous les choisissez?
J’estime qu’il faut vraiment, vraiment tomber en amour avec un projet. Le meilleur test, pour moi, est de savoir si le fait de passer à côté d’un film et de le voir réalisé par quelqu’un d’autre est susceptible de me contrarier. Par ailleurs, je ne pense pas qu’on puisse se lancer dans un projet au sujet duquel on entretient le moindre doute, parce qu’à partir du moment où on doute – et ça m’est arrivé une fois –, la somme d’efforts qui est demandée devient si importante qu’on commence à craquer sous la pression. Inversement, il est incroyable de constater à quel point l’adrénaline et la passion peuvent tenir quelqu’un éveillé et lui permettre de persévérer dans la réalisation d’un film.

Dans la nouvelle de Philip K. Dick, le personnage principal, à la différence de celui interprété par Arnold Schwarzenegger en 1990, est plutôt un homme ordinaire.
C’est une des grandes préoccupations que j’ai eues au sujet de ce personnage. Quand j’ai été voir Total Recall, alors que j’étais au collège, je suis d’abord allé voir un film avec Arnold Schwarzenegger. À l’époque, je ne savais pas qui était Phillip K. Dick. Arnold, à la base, ne peut que jouer un personnage plus grand que nature. Pour ma part, j’ai voulu en créer un qui soit un peu plus commun, une sorte de Monsieur Tout-le-Monde qui devient un super-espion, afin qu’on sente davantage le changement par rapport au premier film.

Colin Farrell n’en est pas pour autant terne.
Oh non. Et il a pris soin de se mettre en forme pour pouvoir jouer un super-agent. Il a été sensationnel parce que j’avais besoin de quelqu’un qui soit vulnérable et auquel on puisse s’identifier, mais qui puisse en même temps suggérer, quand cela devenait nécessaire, un sentiment de force et d’audace qui rende de façon crédible le côté super-espion de son personnage. J’estime que Colin est remarquable dans les deux aspects de son rôle.

Total Recall
En salle dès vendredi

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