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Summer of 84: Cet été-là

Après son délirant film culte Turbo Kid, le trio montréalais RKSS est de retour avec Summer of 84, une nouvelle ode à l’enfance où le suspense finit par se faire violence.

Le public de Fantasia était en liesse, applaudissant à tout rompre ces adolescents qui tentent de prouver qu’un voisin policier kidnappe des gens de leur âge. Le ton est à l’aventure, au thriller, au récit initiatique et même à l’horreur. Il ne s’agit toutefois pas d’une explosion de gore et de cascades comme son prédécesseur.

«On arrive avec un film complètement sérieux et ancré dans la réalité, explique le coréalisateur François Simard, rencontré dans un bar vintage. C’est pour ça qu’on a averti la foule avant.»

«C’était important pour nous de faire quelque chose de différent», enchaîne son collègue metteur en scène Yoann-Karl Whissell.

«Un film, tu en fais ce que tu veux. Tu le prends au niveau que tu veux. Quand tu le vois, il t’appartient un peu.» – Yoann-Karl Whissell, coréalisateur de Summer of 84

Le récit tourné en anglais rend hommage aux Goonies, Stand by Me, Monster Squad et The ‘Burbs de ce monde, portant irrémédiablement le sceau des années 1980, omniprésent ces temps-ci.

«Quand on a décidé de le faire, c’était avant Stranger Things, avant It, il n’y avait rien comme ça sur le marché, révèle François Simard. C’est inévitable, on va être comparé, mais j’ai hâte que le film sorte pour que le monde voie que ce n’est pas ça. Stranger Things a montré qu’il y a un énorme public pour ce genre de films.»

«Mais je pense qu’on se différencie, poursuit Yoann-Karl Whissell. On ne donne pas tant dans la nostalgie; les années 1980 servent à l’histoire. C’est le moment où le crime a commencé à s’infiltrer dans la banlieue, qui n’était plus l’endroit sécuritaire que tout le monde avait en tête.»

Après Les affamés de Robin Aubert, Summer of 84 rappelle que le cinéma de genre se porte bien au Québec. «C’est un effet cumulatif, note Yoann-Karl Whissell. Turbo Kid a eu un bon succès, a gagné beaucoup de prix, alors les institutions ont vu qu’il y avait un marché… Puis, le succès de Robin va nous aider toute la gang.»

«Et chapeau d’avoir fait son film en français, conclut François Simard. On a essayé pendant je ne sais combien de temps et il n’y a juste pas d’argent.»

Le quatrième membre
Avec ses jubilantes mélodies qui évoquent John Carpenter, Tangerine Dream et Giorgio Moroder, les compositions du Matos (Turbo Kid) confèrent à Summer of 84 non seulement sa vitalité, mais aussi son identité.

«On est au niveau du script et on parle déjà de la musique», révèle le coréalisateur Yoann-Karl Whissell.

«C’est un peu Noël quand on reçoit les tracks, ajoute en souriant la cinéaste Anouk Whissell. Le Matos, c’est vraiment l’âme du film.»

À l’affiche dès vendredi

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