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Chinatown, invasion chinoise

Geneviève Vézina-Montplaisir - Métro

Contrairement à ce que  l’on pourrait penser, la formation Chinatown ne doit pas son nom à une quelconque fascination pour l’empire du Milieu, mais plutôt au film noir de Roman Polanski. N’empê­che, le groupe possède maintenant un lien très fort avec la Chine après y avoir passé quelques semai­nes, il y a deux ans, pour une série de spectacles.

Le quintette présente au­jour­d’hui son premier al­bum, Cité d’or, qui offre des compositions pop-rock, inspirées autant par la chanson française que par le rock britannique. Métro s’est entretenu avec ses membres qui caressent de grandes ambitions et qui, après avoir conquis la Chine, comptent bien parcourir le monde avec leur musique.

Chinatown, c’est, à la base, deux amis qui font de la musique ensemble depuis plus d’une dizaine d’années dans divers projets, Pierre-Alain Faucon (voix, claviers) et Félix Dyotte (voix, guitare). Les deux membres sont d’ailleurs les auteurs de la pièce Retour à Véga, qu’ils ont donnée à leurs amis des Stills à l’époque et qui a eu un grand succès après s’être retrouvé sur la bande sonore du film Wicker Park.

Après avoir vu défiler une foule de musiciens au sein de leur groupe, Pierre-Alain et Félix en ont eu un jour assez et se sont décidés à former un vrai band de rock’n’roll. Se sont alors joints à eux le batteur Gabriel Rousseau, le guitariste Julien Fargo et le bassiste Toby Cayouette.

Peu après la formation «officielle» du groupe, tout ce beau monde est parti faire une série de concerts en Chine, en 2007. Tous en sont revenus grandis et plus soudés que jamais.

«Tous les soirs, il y avait entre 1 000 et 2 000 personnes dans des salles immenses, se souvient Julien. Je pense que c’est assez exceptionnel comme expérience et que peu de jeunes groupes peuvent se vanter d’avoir vécu ça.»

«Notre tournée en Chine a beaucoup influencé notre façon de travailler ensemble, renchérit Félix. Ça nous a permis de bien nous connaître et d’apprendre à nous parler.»
Aujourd’hui, il reste de ce périple sur Cité d’or une introduction d’inspiration chinoise (Bateau de querelle), et des souvenirs qui resteront gravés à jamais dans la mémoire des cinq jeunes hommes.

Cité d’or

À leur retour de Chine, les membres du groupe, gonflés à bloc, ont enregistré un EP, L’amour, le rêve et le whisky, ont accumulé les spectacles au Québec, en faisant notamment la première partie du «fameux» spectacle de Jean Leloup l’été dernier dans la vieille capitale aux côtés de leurs amis des Stills.

«Notre performance a été un peu éclipsée par la controverse, mais c’était le fun parce que c’était la première fois qu’on jouait devant autant de monde», raconte Gabriel.

Les gars de Chinatown ont ensuite passé l’automne dernier à travailler à leur premier album en compagnie du réalisateur Gus Van Go (The Stills, Vulgaires ma­chins, Xavier Caféine) qui est un peu devenu le sixième membre de la formation.

«On a tous des influences anglos et francos, et Gus les possèdent aussi, explique Julien. Quand on lui parlait en même temps de Gains­bourg et des Clash, il savait de quoi on parlait. Il comprenait la vision du groupe.»

À la frontière de la musi­que indépendante et accessible, Chinatown se sent très à l’aise et revendique son côté pop, qu’il espère faire découvrir un peu partout sur la planète.

Si ses membres estiment que plusieurs groupes abandonnent vite l’idée d’avoir une carrière internationale, les cinq musiciens comptent bien se relever les manches pour y arriver, même avec des pièces en français.

«Faire la promotion de la francophonie un peu partout dans le monde, c’est une belle mission», affirme Félix.

Cité d’or
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