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Javier Bardem est un méchant flamboyant dans Skyfall

Photo: Sony pictures
Ned Ehrbar - Metro World News

Sous les traits de Silva, le nouvel ennemi de James Bond dans Skyfall, Javier Bardem s’ajoute à la longue et impressionnante liste des méchants de la série, qui inclut des icônes comme Blofeld et Scaramanga.

Alors, comment Bardem se démarque-t-il dans cette galerie de vilains? Sam Mendes avait quelques idées : «Je voulais un certain genre de méchant, et j’avais une idée très particulière en tête : un homme flamboyant, à la moue un peu pincée, qui ressemble aux ennemis de la première heure, ceux des films avec Sean Connery», explique-t-il. Javier Bardem nous expose quelques éléments clés afin de créer un méchant plus grand que nature pour se mesurer à Bond.

Un air menaçant
Voilà un méchant qui a du plaisir en jouant avec les gens, selon Bardem. «Nous avons commencé à y penser, et Sam m’a donné un conseil génial : l’inconfort, dit l’acteur. Nous avons voulu créer quelqu’un qui suscite des situations inconfortables plutôt que quelqu’un qui est très épeurant et menaçant, quelqu’un qui inspire l’insécurité, qui crée des situations inattendues.» Cet inconfort se ressent particulièrement dans une scène chargée en tension, quand Silva flirte allègrement avec Bond.

«Ça fait partie du jeu, mais il n’est pas forcément homosexuel, explique Bardem. Son but principal, c’est de créer l’inconfort. Et à partir de ça, on déduit ce qu’on souhaite. Mais l’objectif, c’est surtout de mettre James Bond dans une situation dont lui-même ne sait comment se sortir. Silva crée un genre de spectacle.»

Un sens du plaisir
Silva sait comment alléger l’atmosphère quand c’est nécessaire. «J’ai réalisé qu’on composait avec un personnage qui était très agréable à jouer, qui permettait de rendre un humble hommage aux Bond classiques, avec tout de même un côté moderne.»

Une motivation personnelle
Il devient rapidement clair dans le film que le passé de Silva est lié au M16 et à sa patronne, M (Judi Dench), une connexion qui le rend d’autant plus menaçant. «Le motif est clair. Quelque chose lui est arrivé, quelque chose qui a changé sa façon de voir le monde et qui a rapport avec ce qui se passe dans le film, explique Bardem.

Je pense donc que la force de ce personnage, c’est qu’on comprend ce qu’il traverse, ce qu’il a vécu. C’est très personnel, très humain. Ce n’est pas un homme qui veut détruire le monde juste pour le plaisir de le faire.»

Une île privée
L’importance d’une personnalité bizarre chez un ennemi de James Bond n’a d’égal que son choix de cachette. Quand Bond convainc Séverine (Bérénice Marlohe) de l’amener à Silva, il se retrouve rapidement en train d’accoster sur une étrange île au large de la Chine, parsemée de statues renversées et de blocs-appartements désertés.

C’est là que Silva, à la manière de tout bon vilain excentrique, a installé la base de ses opérations. Comme il le demande en rigolant lorsqu’il rencontre Bond : «Vous aimez mon île?»

Skyfall
En salle vendredi

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