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Payz Play is Dead @ Maison de la culture Ahuntsic

  • Payz Play is Dead @ Maison de la culture Ahuntsic
    Vendredi 2 avril
  • @ Inspecteur Épingle
    Samedi 3 avril

Après le rap, c’est au tour de Payz Play de déclarer sa mort. Si tu fais de la musique morte, aussi bien mourir aussi j’imagine. Il doit y avoir quelque chose de weird à décider la mort de son propre groupe. Assis tous ensemble dans le salon pour en venir à un consensus, à la solution la plus réfléchie : la fin. C’est triste. Même si on dit souvent que la fin d’une chose est le commencement d’une autre. Je suis pas mal d’accord avec ça.

Je ne suis pas trop inquiet pour Naes, Ephiks, Egypto et RU. Ça me fait quand même un petit pincement au cÅ“ur. Je sais que les gars sont au début de la trentaine et qu’ils doivent commencer à penser plus sérieusement au futur et à une vie de famille qui s’en vient à grands pas (trois d’entre eux attendent des enfants, si je ne m’abuse). Malgré tout, ça me touche. Je me souviens encore de Traumaturges, premier grou­pe d’Egypto et de Naes, dans les années 1990. Puis il y a eu le collectif Atach Tatuq, qui a connu un succès intéressant avec l’album Deluxxx. J’ai un peu l’impression de les avoir vus évoluer comme si j’étais le petit frère. Je n’ai jamais été bien loin, tendant l’oreille à l’occasion.

C’est peu être ça aussi qui est le plus dur. Vieillir et voir ses vieux rêves sombrer. Ou peut-être que leurs rêves ont tout simplement changé en cours de route. Tu veux quelque chose toute ta vie, puis tu te rends compte, une fois arrivé tout prêt, que ce n’est plus vraiment ce que tu voulais. Tu n’y penses juste plus. Je ne sais pas trop ce que les gars prévoient faire. Musicien, fonctionnaire, travailleur communautaire, amuseur de rue… Aucune idée de ce que l’avenir leur réserve, quoique je ne suis aucunement inquiet pour eux. Les gars sont brillants et talentueux. J’ai bien hâte de voir ce qui sortira de la mort de Payz Play.

D’ici là, on a la chance, pour une dernière fois, de danser et de faire la fête avec eux. Deux fois plutôt qu’une. Un spectacle vendredi et une soirée DJ le lendemain (soirées mensuelles de Naes et d’Ephiks). Je ne sais pas si on aura droit à des prestations émouvantes, style main sur le cÅ“ur et larmes ruisselant sur les joues, mais ça en vaudra la peine. C’est tout de même des pionniers du rap québécois qui nous disent au revoir. Ou à la prochaine, qui sait. Chanson de fin de soirée: «Ce n’est qu’un au revoir, mon frère, ceee n’est qu’un au revooiiir…» Je mets un vieux 2 $ là-dessus. Maison de la culture Ahuntsic, 10300, rue Lajeunesse et Inspecteur Épingle, 4051, rue Saint-Hubert

  • Miike Snow @ Club Soda
    Vendredi 2 avril

Les Suédois Miike Snow sont de re-repassage à Montréal ce soir. Un énième spectacle en sol québécois depuis la sortie de leur premier album éponyme. C’est sans aucun doute à cause des difficultés de l’industrie du disque que les groupes sont de plus en plus en tournée. Sérieusement, c’est la troisième fois depuis Osheaga qu’ils viennent nous rendre visite. Trois spectacles en huit mois, c’est beaucoup pour un groupe électro-pop planant de Suède. On n’est pas la porte à côté, disons.

Je l’ai remarqué avec l’An­glaise La Roux qui, elle aussi, a été très présente chez nous cette année. Les artistes ne font plus d’argent avec leur CD, alors ils doivent donner des spectacles. Plus ils en font, plus d’argent ils ont dans leurs poches. Je ne sais pas si cette nouvelle façon de faire aura un impact sur leur longévité et leur créativité. Est-ce que les artistes ayant du succès en 2010 prendront leur retraite en 2017 pour cause d’épuisement professionnel? Je le crois bien.

Malgré tout, je suis content que ma toune de l’été (Animal de Miike Snow) revienne me hanter exactement quand les températures frôleront les 25 oC. Ce soir sera mon été 2009. Club Soda, 1225, boulevard Saint-Laurent

  • Boys Noize + Housemeister @ Métropolis
    Vendredi 2 avril

Grosse soirée électro folle au programme du Métropolis ce soir. L’Alle­mand Boys Noize est de retour pour le plus grand plaisir des fans d’électro-banger. Avec son album Power, sorti en octobre 2009, Boys Noize, de son vrai nom Alexander Ridha, est l’une des figures de proue de la scène électro allemande. Un son à la fois minimal et rentre-dedans qui plaît autant aux jeunots en leggings et lunettes fumées qu’aux amateurs un peu plus exigeants.

Il sera accompagné sur scène de son collègue House­meister, autre DJ électro aux influences hip-hop et punk. Housemeister est aussi produit sous le label de Ridha, Boysnoize Records. On aura donc droit à deux gars qui n’arrêtent jamais. Deux workaholics de la musique électronique. Deux gars à qui je confierais n’importe quel dancefloor. Deux gars qui en feront voir de toutes les couleurs à un public conquis d’avance, ce soir, au Métropolis. Métropolis, 59, rue Sainte-Catherine Est

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