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Les 17 277 km de tournée d’Antoine Corriveau

Antoine Corriveau Photo: Julie-Blanche

Dans la dernière année et demie, Antoine Corriveau et ses musiciens ont fait beaucoup de millage. Vendredi soir, accompagné de son groupe, l’auteur-compositeur- interprète se pose au Théâtre Outremont. Il y présentera exclusivement des nouvelles pièces, qui se retrouveront fort probablement sur son prochain album. Et non, elles ne seront pas moins sombres que les anciennes. Peut-être juste un peu plus rock.

Le concert vendredi, en première partie de Daran, c’est un show particulièrement spécial pour vous?
Oui. On joue juste des nouvelles chansons.

Vous allez jouer en formule trio?
Non. En full band, avec tous les musiciens. C’est-à-dire Julie-Blanche [Vandenbroucque, voix et percussions], Pascal [Sallafranque, basse], Christian [Gagnon, guitare] et Stéphane [Bergeron, batterie].

Vous prévoyez toujours sortir un disque à l’automne?
On aimerait ça. On verra si on peut, mais on ne sait pas si on va être capable de le faire. On travaille là-dessus!

Vous prévoyez également sortir sous peu Rock Tour, un film sur vos longs mois de tournée qui s’achèvent bientôt.
Oui, je songe à le sortir en février. Au départ, je voulais seulement le faire paraître en streaming sur le web, mais certains me disent que je devrais lui donner une vraie vie de documentaire. Je ne sais pas encore ce que je vais faire avec ça. Je sais par contre qu’on va éventuellement faire un visionnement avec un petit show au Chérubin. Je n’ai pas encore de date, par contre.

C’est un documentaire qui dépeint les dessous de la dure vie de rockeur?
En fait, ça décrit la réalité de ce que j’ai vécu pendant tous ces longs mois où j’ai parcouru le Québec, pour jouer dans des endroits où parfois il y avait du monde et où parfois il n’y avait personne. En fait, ce film, c’est un peu une mise en garde. Une espèce de : «Hé! Toi! À la maison! Si tu rêves de faire une tournée, réfléchis-y bien avant!» (Rires)

Avec le recul comment voyez-vous tout ce temps passé sur la route? C’était formateur? Exaspérant? Excitant? Tout ça à la fois?
C’était cool. Je ne pensais pas nécessairement qu’on ferait ça un jour, mais l’occasion s’est présentée, et [mes musiciens et moi avons] eu la piqûre. Ç’a été plusieurs mois ponctués de shows super devant des foules super, et de shows vraiment ordinaires dans des places très ordinaires.

Vous avez fait pas mal de kilométrage pour jouer un peu partout! Avez-vous calculé combien, au total?
Je l’ai calculé pour mon film, en fait. Je suis arrivé à 17 277 kilomètres. Environ.

Vous avez participé aux Francouvertes l’an dernier. Que retenez-vous de l’expérience?
C’était la première fois que je participais à un concours. Et je ne le referai pas! Mais ce n’est pas parce que ce n’était pas cool; au contraire, j’y suis allé toutes les semaines, pour aller voir les autres bands en compétition. Mais moi, quand je monte sur scène, je n’ai pas le goût de sentir qu’il y a une table avec huit juges devant moi. Ce ne sont pas des conditions de spectacle; ce sont des conditions de concours. J’aime mieux juste faire un show.

Votre prochain disque, vous prévoyez l’inscrire dans la continuité de St-Maurice / Logan [paru en 2011]?
C’est encore difficile à dire. Le premier album, c’étaient des tounes écrites dans les cinq, six dernières années. Là, c’est plus concentré. Pour moi, un album, c’est la photo d’une époque; et je crois que, pour mon second disque, ce sera vraiment le cas. Musicalement, en tout cas, j’ai envie que ce soit plus rock. Mais c’est encore trop tôt pour le dire.

Sentez-vous que l’expérience du live a influencé votre écriture et vos arrangements?
Un peu. J’ai beaucoup composé en pensant à comment on allait transposer ça sur scène dans un an. Puisqu’on arrange et qu’on enregistre l’album avec tout le groupe et des invités, c’est un projet à grand déploiement, mais finalement, quand on tourne, on est juste trois. Donc, j’ai essayé de composer les tounes pour qu’elles se tiennent aussi en formule voix-guitare, afin qu’on soit capables de donner un show intéressant, même lorsqu’on les jouera seulement en trio.

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À ce jour, quel est le plus beau compliment qu’on vous ait fait sur votre musique?
Hmm… On m’a déjà dit : continue de t’ouvrir les veines sur scène!» Et ça, ça m’a fait vraiment du bien! J’ai souvent entendu que mes chansons étaient trop dark et profondes, et que je devrais peut-être y apporter un peu de légèreté, mais moi, je dis non! Au Québec, la musique plus sombre, ce n’est pas nécessairement hyper populaire, mais moi, toute celle que j’écoute, elle est comme ça. Et c’est aussi ce genre de musique que j’ai envie de créer.

Antoine Corriveau
En première partie de Daran
Théâtre Outremont
Vendredi à 20 h

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