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7e ciel: cette semaine on craque pour…

La vérità Photo: Collaboration spéciale

Cette semaine, on craque pour… David Giguère, Pervers, My God is Blue, de Sebastien Tellier, La Verità, le retour en Terre du Milieu, Mama et Thorgal.

Et on se désole pour… les séries qui s’étirent trop longtemps.

1. David Giguère
Il y a un an, on découvrait avec bonheur la voix et la poésie de David Giguère, comédien aperçu dans Starbuck et à de nombreuses reprises sur la scène théâtrale, mais aussi auteur-compositeur-interprète. Quelque 12 mois plus tard, on a toujours autant de plaisir à écouter Hisser haut, son premier album, et on a donc très hâte à sa rentrée montréalaise, qui se tient ce soir. Comme on sait que Giguère a autant de présence sur scène que de talent musical, on ne peut s’attendre qu’à un excellent spectacle.Au National vendredi soir à 20h (Jessica Émond-Ferrat)
2. Pervers
Difficile d’arrêter la machine à rumeurs une fois qu’elle est enclenchée. C’est le propos abordé dans la pièce Pervers, de l’Irlandaise Stacey Gregg. Habilement traduite par Catherine Léger, cette œuvre tire sa force d’un cocktail bien dosé entre une trame de fond dramatique et un ton comique. L’histoire de ce jeune cinéaste naïf mais déterminé (interprété par le talentueux Mikhaïl Ahooja) qui s’empêtre par lui-même dans les chemins irréversibles des réseaux sociaux saura vous faire réfléchir sur les tabous de la société tout en
vous arrachant quelques rires de bon cœur. À La Licorne jusqu’au 23 février (Camille Laurin-Desjardins)
3. My God is Blue, de Sebastien Tellier
Barbu et inspiré, l’ovni Sebastien Tellier revient avec un disque conceptuel qui n’a pas peur des excès. Les arrangements sont souvent grandioses, à la limite grandiloquents. Mais, surfant habilement sur la mince ligne qui sépare l’excellent du too much, M. Sexuality, qu’on a souvent comparé à Gainsbourg,  fait joyeusement preuve d’humour et d’étrangeté. Ainsi, il chante, sur Against the Law : «Coiffeur pour lui, coiffeur pour elle. C’est quoi ces histoires de coiffeurs?! C’est n’importe quoi!» Ouaip, il y a des moments de beau flottement, des sonorités planantes et des touches psychédéliques sur ce disque. Certes, on note des instants de p’tite baisse de pression en milieu de parcours, mais on remonte la pente et on se laisse porter jusqu’au délire final. À l’orgue (!). D’ailleurs, l’utilisation des instruments fait sourire : un gazou, un bugle, des grosses guit distortionnées, des synthés vraiment vintage… Et puis une chorale, et même un chef d’orchestre. Ça se prend et ça s’apprécie pleinement. Au 78e degré. En magasin dès mardi (Natalia Wysocka)
4. La Verità
On l’attendait avec tant de hâte, La Verità de Daniele Finzi Pasca (à qui on doit notamment l’extraordinaire Nebbia), que nos attentes, forcément, ne pouvaient qu’être un peu déçues. Ce qui ne veut pas dire qu’on n’a pas apprécié notre soirée à la Place des Arts, au contraire. Les amoureux du cirque seront ravis devant le grand talent des acrobates de ce spectacle inspiré de la folie surréaliste de Salvador Dali. Parmi les meilleurs coups, on notera ce magnifique numéro sur une roue carrée que vous pouvez voir sur la photo, cette artiste qui nous joue la Danse de la fée dragée… sur des verres remplis d’eau, et le réjouissant numéro de danse final. Au Théâtre Maisonneuve jusqu’au 9 février (Jessica Émond-Ferrat)

5. Le retour en Terre du Milieu
Dix ans après l’épisode final du Seigneur des anneaux, les «non-addicts» pourraient être réticents à un retour en Terre du Milieu. Voire se dire qu’un mois après la sortie du Hobbit, il est trop tard pour replonger dans cet univers. Et pourtant… Après seulement quelques minutes, les mélodies magiques d’Howard Shore – le compositeur de la première trilogie – et l’apparition à l’écran de personnages familiers – Gandalf! –, on embarque! Ajoutons à cette nostalgie ambiante une aventure rythmée par les batailles, une bande de nains comiques à défaut de remporter un concours de beauté, des dizaines de créatures toujours plus gluantes et une longue scène d’énigmes avec un Gollum magistralement mis en scène, et nous voilà sortis de la salle le sourire aux lèvres. Présentement en salle (Baptiste Barbe)
6. Mama
«Qu’est-ce qu’il y a en dessous du lit?» demande Jessica Chastain, terrorisée, la couverture remontée jusqu’aux yeux. «Qu’est-ce qui se cache dans l’armoire?» veut-elle savoir plus tard, tout aussi terrorisée, en fouillant dans le meuble en question. Dans la grande maison aux planchers qui craquent et aux lumières qui clignotent, dans laquelle elle accueille deux petites filles qui semblent avoir vu des choses vraiment très, très étranges, l’actrice, méconnaissable en rockeuse – et en brune –, vit des instants terrifiants qui nous terrifient à notre tour. Approuvé par le sceau du producteur Guillermo del Toro, Mama, premier long métrage de Andrés Muschietti, est un film d’horreur à l’ambiance poétique et à la facture féérique. Les effets spéciaux ont été réalisés par DDT, l’équipe qui a remporté un Oscar pour son travail sur Le labyrinthe de Pan. À mille lieues des récits gore qui peuplent nos écrans, voilà un film dans lequel on se plonge avec la joie d’une gamine et en se disant : «J’espère qu’il n’y a rien en dessous de mon banc?» Présentement en salle (Natalia Wysocka)
7. Thorgal
Ô amateurs des trépidantes aventures de Thorgal Aegirsson, votre patience sera bientôt récompensée. Quatre albums de la brillante série de bandes dessinées sortiront en 2013. Dans quelques jours, le premier tome du cycle La jeunesse de Thorgal de la série dérivée Les mondes de Thorgal sort en librairie. Dans Les trois sœurs Minkelsönn, le jeune Thorgal devra faire face au fils du chef des Vikings du Nord, qui veut le sacrifier pour atténuer la colère des dieux. Puis sortira Le royaume du chaos du cycle Louve  (avril), Alliances du cycle Kriss de Valnor (novembre) et, comble de joie, le tome 34 de la série d’origine, intitulé Kah-Aniel, est prévu pour la fin de 2013.  Éditions du Lombard, bientôt en librairie (Rachelle McDuff)

MÉTRO EN ENFER

Les séries qui s’étirent trop longtemps

Entendons-nous bien : nous faisons partie des fans de la première heure de la série télévisée How I Met Your Mother, et nous avons eu un plaisir fou à suivre les tribulations de Ted, Barney, Robin, Marshall et Lily depuis quelques années. Mais voilà quelques saisons que les scénaristes nous semblent étirer la sauce, recycler ad nauseam de vieux gags qui avaient fonctionné à l’époque : bref, il est grand temps que Ted rencontre enfin la mère de ses enfants. Mais… CBS a d’ores et déjà annoncé une neuvième saison, alors que celle en cours peine à garder notre intérêt. Ne dit-on pas qu’il faut partir quand on est au sommet – ou du moins, pendant que le public aurait encore un petit pincement au cœur à l’idée de dire au revoir aux personnages? (Jessica Émond-Ferrat)

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