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Critiques CD de la semaine du 25 février au 1er mars

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Éric Bélanger, Atoms for Peace, Rainmen, Albin de la Simonne, Leif Vollebekk et Julia Pessoa.

Ciné-musique
Éric Bélanger
Speedo Tuxedo (4/5)

Il faut entendre pour aimer, réentendre pour apprécier. C’est au fil des écoutes que les pièces cinématographiques d’Éric Bélanger, sur sa troisième cuvée, Speedo tuxedo, prennent forme, vie et sens. Amateurs de vers d’oreille, allez pêcher ailleurs. Ici, c’est un bateau tranquille qui vogue au gré du quotidien, avec à son bord une voix, un piano et une guitare. Douces musiques, mais pas doucereuses, qui magnifient des textes forts. Bélanger, avec Speedo Tuxedo, voulait jouer avec les contrastes. Et c’est réussi. Les chansons sont aussi belles que la pochette est laide. C’est dire beaucoup. En spectacle samedi à la Place des Arts…
– Charles-Éric Blais-Poulin

Suite logique
Atoms for Peace
AMOK (3,5/5)

Plus de six ans après avoir lancé son premier album solo, Thom Yorke nous propose un nouveau projet, loin de Radiohead. Cette fois, le chanteur a (un peu) délaissé son ordinateur au profit des musiciens qui l’avaient accompagné en tournée. Le résultat, le groupe Atoms for Peace et son premier album, AMOK, respecte l’esprit de The Eraser. À la première écoute toutefois, les pièces – toujours aussi électroniques malgré l’apport de quatre musiciens – nous ont semblé moins accrocheuses. On craque par contre toujours autant pour la voix de Thom Yorke, encore une fois laissée à l’état brut. Pour les fans!
– Jennifer Guthrie

Chemin parcouru
Rainmen
Comme si c’était hier (3,5/5)

Sur Comme si c’était hier, beaucoup de nostalgie et de réflexion sur le chemin parcouru. Les deux MC de Rainmen, qui avaient fait un malheur en 1998 avec l’album Armageddon, misent ici sur leur longue expérience et jouent d’audace musicalement. Le duo nous transporte d’un univers à un autre, n’hésitant pas à sortir des sentiers battus pour métisser des genres peu exploités dans le monde du hip-hop. Le résultat est à la fois mature, éclectique et raffiné. Seul hic, Rainmen a parfois la rime très arrogante et le propos moralisateur. Mais bon, on lui pardonne ce petit dé­faut : les groupes qui s’élèvent au-dessus de la mêlée peuvent se permettre de faire la leçon.
– Maxime Huard

Homme fragile
Albin de la Simonne
Un homme (3,5/5)

Plus on écoute Un homme, quatrième album d’Albin de la Simone – dont on adore depuis toujours la voix haute et la poésie pleine d’ironie –, plus on en apprécie la subtilité et le dépouillement des arrangements, la simplicité qui le laisse vulnérable, fragile, dévoilé à tous, peut-être. On rencontre au fil de l’opus Un homme imparfait, souffrant d’insécurité quant à l’avenir (Mes épaules), ou un homme qui révèle à sa nouvelle épouse un passé plus chargé qu’elle aurait pu le croire (Tu vas rire); souvent teintés d’une craquante autodérision, les textes d’Albin sont finement ciselés et arborent toujours un petit sourire en coin.
– Jessica Émond-Ferrat

Seventies
Letf Vollebekk
North America (3/5)

Le deuxième album de cet artiste, Montréalais d’adoption, donne dans la plus pure tradition du folk. Ce disque aurait pu paraître dans les années 1970 et se fondre dans le décor de l’époque sans problème. Pour y arriver, Vollebekk a pris un temps fou à voyager de studio en studio avant de trouver la bonne prise. Ça donne un album agréable, empreint de nostalgie (dans la musique) et de mélancolie (dans la voix du chanteur). Moments forts : Takk Somuleidis et Pallbearer Blues. Par ailleurs, il sera en spectacle le 23 mars au Cabaret du Mile-End.
– Eric Aussant

Voyage voyage
Julia Pessoa
Tout inclus (3/5)

Les amateurs de musique brésilienne ou même de Florence K affectionneront probablement l’opus de la jolie Brésilienne arrivée au Québec en 2009. Ce n’est toutefois pas à l’écoute de ce disque qu’on tombe amoureux de ce genre de musique. Plusieurs pièces se ressemblent, ce qui peut devenir lassant à la longue, mais le tout fait une excellente musique d’ambiance! L’artiste offre 14 pièces chantées en portugais ou en français avec un accent craquant. Notre préférée : Angústia. Au final, Tout inclus nous donne le goût d’aller faire un petit tour au Brésil!
– Rachelle McDuff

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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