7e ciel: cette semaine on craque pour…
Cette semaine, on craque pour… Amour/argent, les humoristes qui s’engagent en politique, Yukonstyle, Mélanie Thierry dans Ombline, Maxime et Sébastien David dans Samedi, il pleuvait, le remake d’Evil Dead et le premier album de Woodkid.
Et on se désole pour… La tyrannie du J’aime
1. Amour/argent |
2. Les humoristes qui s’engagent en politique |
3. Yukonstyle D’abord, le texte de Sarah Berthiaume, précis, vivant, chargé d’émotions et évoquant si bien l’immensité glaciale du Yukon, nous captive du début à la fin. Puis il y a la mise en scène de Martin Faucher, dynamique, éclatée, inventive. Et il y a le fantastique quatuor de comédiens, qui passent sans problème du dialogue parlé à la narration littéraire : Sophie Desmarais qui capte parfaitement l’essence de l’adolescente désagréable mais attachante, Vincent Fafard, la rage prête à éclater du métis à demi-orphelin, Cynthia Wu-Maheux et Gérald Gagnon, le poids des coups durs de la vie. On ajoute à tout ça la musique de Neil Young, et on obtient une pièce qu’il faut absolument aller voir. Au Théâtre d’Aujourd’hui jusqu’au 4 mai. Au Théâtre d’Aujourd’hui jusqu’au 4 mai. (Jessica Émond-Ferrat) |
4. Mélanie Thierry dans Ombline On n’a encore jamais été déçue par la Française Mélanie Thierry, il est vrai. Dans Ombline, la jeune actrice confirme, si c’était encore nécessaire, son très grand talent dans le rôle d’une femme qui accouche alors qu’elle se trouve dans un centre de détention. Mélanie Thierryrecrée à l’écran avec énormément de sensibilité la dualité violence tendresse de cette Ombline à qui la vie n’a pas fait de cadeau. Un aspect particulièrement frappant – et extrêmement touchant – est cette relation totalement crédible et éminemment maternelle qu’elle instaure à l’écran avec son «fils». On y croit, et ça permet au film de fonctionner encore davantage. Présentement en salle. Voyez la bande-annonce de Ombline. (Jessica Émond-Ferrat) |
5. Maxime et Sébastien David dans Ce samedi, il pleuvait À Saint-Bruno-de-Montarville, deux jumeaux, lui et elle, décident de couper les ponts avec leur géniteur et surtout, surtout, d’arrêter de parler en même temps! Au cœur d’une famille dysfonctionnelle, maman et sa belle robe rose avec une grande boucle, papa et son joli débardeur polo classique, et Sultan II, le fidèle grand danois adoré de monsieur, les «jumeaux-mais-pas-moitiés», qui préféreraient mourir plutôt que de participer au satané défilé de Juste pour rire organisé chaque été pour les gens comme eux, se vident le coeur et pestent contre leur vie trop moche rythmée par le son de «William Deslauriers qui reprend du Fred Fortin à Rouge FM». Le texte percutant de cette tragédie moderne est signé Annick Lefebvre; son rythme et son débit sont implacables. C’est d’ailleurs dans un parfait synchronisme et avec une folle spontanéité que Maxime et Sébastien David, qui jouent le frère et la soeur, nous balancent à la figure cette rage d’adolescents qui rêvent de s’émanciper. Impressionnant. Aux Écuries jusqu’au 27 avril. (Natalia Wysocka) |
6. Le remake d’Evil Dead Les créateurs du remake d’Evil Dead savaient qu’il était impossible de recréer la magie de Ash/Bruce Campbell. Donc, au lieu de chercher une nouvelle icône de films de séries B, ils nous ont offert des personnages génériques – trois jolies filles, deux beaux garçons – dont le seul rôle est de se faire éviscérer de la façon la plus épouvantable possible. Que ce soit à coups d’exacto ou de gun à clous, le sang gicle. Que voulez-vous, quand on est assez cons pour s’installer dans un chalet lugubre et lire des passages du Necronomicon, c’est le genre de choses qui arrivent… Présentement en salles. Voyez la bande-annonce de Evil Dead. (Mathieu Horth-Gagné) |
7. Le premier album de Woodkid Alors qu’on surfait pour savoir ce qui se tramait musicalement en France, Woodkid est tombé dans nos oreilles. Depuis, ce phénomène musical ne les a plus quittées. Cet ovni de la scène française avait d’ailleurs fait un buzz avec un EP (Iron) paru sur le web deux ans avant The Golden Age. Mais on comprend l’engouement: le chanteur ne propose pas un disque, mais un concert symphonique à chaque écoute. Cuivres, percussions, cordes… Le son, épique, est à des années-lumière de ce que les chanteurs français de sa génération ont à offrir. Le raffinement de l’artiste est étonnant, et la recherche instrumentale, impressionnante. Bref… on a tellement été soufflé qu’on a déjà nos places pour son spectacle du 1er juillet au Métropolis! À bon entendeur… Présentement en magasin Écoutez Woodkid ici. (Anicée Lejeune) |
MÉTRO EN ENFERLa tyrannie du J’aime |