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Captain Phillips: Tom Hanks n’est pas un héros

Photo: Sony pictures

Le lauréat de deux Oscars Tom Hanks a dû affronter des conditions difficiles pour faire vivre à l’écran le capitaine Phillips dans le film du même nom.

Des défis d’acteur, Tom Hanks en a relevé plus d’un au cours de sa longue carrière. Mais le minuscule bateau de sauvetage sur lequel il a dû monter pour tourner plusieurs scènes de son nouveau film, Captain Phillips (Capitaine Phillips), lui a donné du fil à retorde. «Je ne suis pas claustrophobe, raconte Hanks, mais c’était très, très petit. C’était très inconfortable et ça sentait très mauvais, poursuit-il. L’air y était vicié, et tout le monde était entassé! Disons qu’on s’est cogné la tête et égratigné les genoux à plusieurs reprises. Tout le monde garde au moins une cicatrice en souvenir.»

L’acteur oscarisé tient le rôle-titre dans ce film inspiré d’une histoire vraie. Le navire du capitaine Phillips a été attaqué par des pirates somaliens en 2009. Hanks insiste pour dire que les conditions de tournage difficiles ont beaucoup aidé l’équipe à se plonger dans l’intrigue. «[Le réalisateur] Paul Greengrass a recréé un environnement très réaliste et c’était vraiment la chose à faire, insiste l’acteur. On aurait pu tourner de manière beaucoup plus confortable, mais comme acteur, le fait de me glisser dans ce minuscule espace ne comptant que deux petites fenêtres m’a grandement aidé à me mettre dans la peau de mon personnage.»

L’équipe de tournage a bien tenté de rendre l’expérience plus agréable, mais en vain. «À un moment donné, ils ont décidé d’ajouter des sièges de caoutchouc pour amortir les chocs dans les scènes de combat, explique Hanks. Mais ça n’a pas tenu le coup. Il a donc fallu les retirer. Il y avait un peu de rembourrage au sol pour atténuer l’effet des chutes, mais le jeu était tellement physique que ce n’était pas suffisant pour nous éviter des coupures et des ecchymoses.»

Tom Hanks insiste : le pire, dans toute cette expérience, était l’odeur que dégageait la réplique du bateau construite pour le tournage. «Ça puait tellement là-dedans, se souvient l’acteur. Mais c’était encore pire dans le vrai bateau, qui dégageait en plus des odeurs de diesel. Ça, c’est sans compter le vomi. C’est toujours plaisant… À la fin du tournage, c’était assez dégoûtant!»

Alors que Hanks a tenu, au cours de sa carrière, beaucoup de rôles de héros – dont plusieurs inspirés de véritables personnes – rien de tout ça n’a déteint sur lui. «Je ne fais que me glisser dans la peau d’autres personnes, souligne-t-il. Le mot “héros” a été beaucoup galvaudé, je trouve. On l’utilise à toutes les sauces. C’est comme si tout le monde pouvait être un héros. En fin de compte, les véritables héros sont ceux qui s’aventurent délibérément dans l’inconnu et tentent de poser les bons gestes. À partir de là, tout est relatif. Tout le monde à sa propre définition de ce qu’est un véritable héros. Parfois, ce sont des gens qui défient la mort; et d’autres fois, ça veut simplement dire assumer ses responsabilités.»

De toute façon, Tom Hanks aurait bien du mal à se considérer comme un héros, alors que le personnage qu’il incarne dans le film n’y arrive même pas. «Richard Phillips ne se voit pas comme un héros, mais plutôt comme celui qui a attendu que les véritables héros arrivent, explique l’acteur. Dans la vie, nous vivons tous des moments où on a le choix d’être un héros, un méchant ou un lâche. Je souhaite simplement ne pas être un lâche trop souvent et n’être jamais le méchant. J’aimerais pouvoir être un héros, mais à vrai dire, je n’ai jamais été véritablement testé dans la vie, sauf lorsque je me retrouve face à des journalistes, bien sûr!»

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Captain Phillips
En salle dès vendredi

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