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Questions en rafale avec l’auteur Mathieu Meunier

Photo: Sara Mishara

Né à Québec, ce trentenaire a beaucoup joué au football avant d’aller vivre en
Colombie-Britannique pour y étudier l’aviation. Il vit maintenant au Nunavik et travaille pour Air Inuit. Un vélo dans la tête est son premier roman.

En une phrase, dites-nous de quoi traite votre livre.
Mon livre parle d’un gars qui décide de descendre la côte Ouest à vélo parce qu’il se cherche une vie.

Que lisez-vous en ce moment?
J’ai un grave problème de lecteur. Je commence 43 livres en même temps. Je les termine tous, mais ça peut prendre du temps. Beaucoup de temps. Parmi ceux qui sont ouverts près de mon lit présentement : L’embellie (Auður Ava Ólafsdóttir), The Storytelling Animal (Jonathan Gottschall) et Paris est une fête (Ernest Hemingway).

Qui sont vos trois auteurs incontournables?
Jacques Poulin, Hemingway et Jack Kerouac.

Qu’est-ce qui vous a amené à l’écriture?
L’écriture a toujours fait partie de mes activités. J’écrivais pour le plaisir, sans trop savoir concrètement ce que cela m’apportait. Le jour où j’ai réalisé qu’elle me faisait un bien immense, que ne m’apporte aucune autre activité, j’ai commencé à l’intégrer réellement dans ma vie. Et là je suis pris avec.

Chaque écrivain a des routines d’écriture qui lui sont propres, quelles sont les vôtres?
Ma routine d’écriture rime avec voyages, déplacements et perte de repères. Je dois absolument quitter mon petit confort. Changer d’environnement. Je me ramasse souvent dans des petits restos qui sentent les graines de toasts ou dans des chambres d’hôtel bizarres. Tout seul. Les cafés 24h dans des coins peu recommandables de certaines grandes villes américaines m’ont permis d’écrire une bonne partie d’Un vélo dans la tête. Une fois «ailleurs», je n’ai besoin que d’un coin tranquille et du café. Quand ces conditions sont réunies, les mots sont souvent au rendez-vous.

En tant qu’auteur, quelle est votre plus grande peur?
Celle d’arrêter d’écrire. J’ai peur de me réveiller un jour et de me demander: «pourquoi je fais ça? À quoi ça sert?» De me retourner et d’abandonner l’écriture du jour au lendemain. Les conséquences sur ma vie seraient désastreuses.

Quelle est votre expression ou citation favorite?
Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une seule page. (St Augustin)

Quel livre auriez-vous aimez écrire?
J’aurais aimé écrire Volkswagen Blues. Pour l’atmosphère qu’il campe dans la tête du lecteur ou de la lectrice. Parce que Poulin est capable de faire sentir l’odeur de la cuirette du pouffe dans le Westfalia. Ce livre en particulier m’a beaucoup parlé dans ma jeunesse.

Quel est votre pire défaut en tant qu’auteur?
Toujours douter. À la longue, c’est fatiguant.

De quoi êtes-vous le plus fier en tant qu’auteur?
Un vélo dans la tête. C’est l’accomplissement d’un grand rêve qui dormait à l’intérieur de moi depuis si longtemps.

Que préférez-vous dans l’écriture? Qu’aimez-vous le moins?
J’éprouve un grand bonheur quand je travaille une histoire ou un texte et que tout à coup, je trouve exactement la tournure recherchée. Je me sens privilégié quand ça arrive C’est ce que j’adore dans l’écriture. D’un autre côté, quand je bûche et que ça sonne bizarre, je me sens minable. Inutile. C’est cette sensation d’inutilité quand les mots ne s’harmonisent pas qui me fait suer dans l’écriture.


LIVRES Un vélo dans la tête
Un vélo dans la tête
Éditions du Marchand de feuilles

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