Soutenez

La chanteuse Angèle Arsenault est morte

Rédaction - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – La chanteuse originaire de l’Île-du-Prince-Édouard Angèle Arsenault s’est éteinte mardi à l’âge de 70 ans.

Elle avait connu du succès au Québec avec des chansons populaires aux rythmes accrocheurs, dont «De temps en temps moi j’ai les bleus», «Moi j’mange», «Je veux toute toute toute la vivre ma vie» et «Y’a une étoile pour vous».

Le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Robert Ghiz, a fait part du chagrin de la population de la province à l’annonce de la mort de la chanteuse.

«C’est avec chagrin que les Insulaires ont appris le décès hier au Québec de l’auteur, compositrice et interprète originaire de l’Île-du-Prince-Édouard, Angèle Arsenault», a déclaré M. Ghiz par communiqué, mercredi.

«Angèle était une artiste débordante de talent qui aura marqué à jamais l’Île-du-Prince-Édouard et surtout la communauté acadienne et francophone de cette province.»

La Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse a également pleuré le décès de Mme Arsenault, qu’elle décrit comme «l’une de (ses) plus grandes ambassadrices».

«La Fédération acadienne est particulièrement attristée du décès de l’auteure de la chanson « Grand-Pré », une des plus belles chansons du répertoire acadien», a écrit le président de la Fédération, Justin Mury, sur son site web.

Angèle Arsenault est née le 1er octobre 1943 dans une petite communauté de l’Île-du-Prince-Édouard. Huitième d’une famille de 14 enfants, elle a connu une enfance où la musique, les chansons et la danse occupaient une place primordiale.

Elle a amorcé sa carrière de chansonnière alors qu’elle étudiait à l’université Moncton, au Nouveau-Brunswick. Elle s’est ensuite installée au Québec, où elle a obtenu une maîtrise de l’Université Laval.

Elle a enregistré son premier disque, «Première», en 1975. Le succès est venu en 1977 avec «Libre», un énorme succès avec 300 000 exemplaires vendus. L’album lui a par ailleurs valu un trophée Félix.

«Sa façon de faire, de composer, c’était complètement différent de ce qu’on avait l’habitude d’entendre», a confié Édith Butler, collègue et amie d’Angèle Arsenault avec qui elle avait cofondé la compagnie de disques SPPS.

«C’est une fille qui s’accompagne seule au piano, avec sa guitare, pas de « flaflas ». C’est le texte qui passe en premier et les mélodies étaient toujours agréables. Parfois, les textes étaient drôles, mais ils étaient profonds aussi», s’est rappelé Mme Butler, se disant sous le choc en ayant appris le décès de la musicienne.

Après avoir goûté au succès grâce à sa musique, Angèle Arsenault a choisi d’explorer l’univers de la télévision.

Elle a notamment animé la série «Angèle» sur les ondes de Radio-Canada Atlantique en 1981. À la radio, elle a entre autres coanimé «Le radio café Provigo» avec Benoît Marleau sur le réseau Radiomutuel.

À la fin des années 1980, elle a collaboré avec Viola Léger pour un spectacle, intitulé «Éloises et étoiles», qui sera présenté dans 35 villes des Maritimes.

Angèle Arsenault a également consacré une partie de sa carrière aux enfants, notamment en interprétant le personnage de Ticotine dans la série «Alphabus», diffusée à Canal Famille. Elle a également composé et chanté pour la célèbre émission «Sesame Street».

En 1992, elle a rendu hommage à La Bolduc avec un spectacle intitulé «Bonjour Madame Bolduc».

On l’a aussi vue dans la télésérie «Au nom du père et du fils», dans laquelle elle a interprété la servante du curé, Ernestine.

Parmi les distinctions reçues par Angèle Arsenault, on note l’obtention de l’Ordre de la Pléiade de l’Association des parlementaires de langue française. Elle a été désignée Officier de l’Ordre du Canada en 2003 et a fait partie des récipiendaires de l’Ordre de l’Île-du-Prince-Édouard en 2005.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.