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L’ange gardien de Jean-Sébastien Lord: nuit blanche

Photo: Yves Provencher/Métro

Présenté en première aux RVCQ la semaine dernière, L’ange gardien, second long métrage réalisé par Jean-Sébastien Lord, prend l’affiche ce vendredi.

Il y a une vingtaine d’années, Jean-Sébastien Lord tournait un court métrage pour lequel il avait suivi un gardien de sécurité toute une nuit dans son université déserte. «Il y avait quelque chose dans la solitude de ce métier qui m’avait beaucoup marqué, se souvient-il. En y repensant, des années plus tard, je me suis demandé: “Et si quelqu’un venait frapper à la porte?”» C’est cette question qui a mené au scénario de L’ange gardien, dans lequel Normand (Guy Nadon), un gardien de sécurité, surprend un jeune couple (Marilyn Castonguay et Patrick Hivon) en train de commettre un vol. Ceux-ci s’échappent, mais peu après, la jeune femme revient demander à Normand de l’aider… et il se tissera entre eux une relation particulière.

«Tout au long du film, on se demande comment cette relation va tourner, fait remarquer Marilyn Castonguay. Mais Jean-Sébastien sait où il s’en va. C’est tellement bien construit, il nous emmène sur des pistes et, au final, il ne nous donne pas ce qu’on attend.» «Il s’est passé beaucoup de temps entre mon premier long métrage (Le petit ciel, en 2000) et L’ange gardien, souligne le réalisateur. Et j’en ai écrit six autres depuis, ce qui a été une très bonne école. J’ai l’impression qu’au fil de ces projets, mon écriture a mûri.»

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Mais le vrai secret de la réussite cinématographique, affirme le cinéaste, est de réunir une solide distribution, ce qu’il a réussi avec le trio Nadon-Castonguay-Hivon. «Guy Nadon s’est imposé assez rapidement, lance-t-il. Je ne connaissais pas Marilyn, mais je cherchais une comédienne qui ferait en sorte que ça serait logique que Normand lui ouvre la porte. Et Marilyn possède ce mélange de charme, de charisme et d’une certaine dureté, aussi, comme le personnage.»

Pour la comédienne, qu’on verra aussi dès lundi dans Testament au Quat’Sous, jouer aux côtés de Guy Nadon relevait du fantasme. «C’était mon rêve d’actrice depuis qu’il m’avait enseigné à l’École nationale de théâtre, avoue-t-elle. J’avais trouvé cet homme tellement cultivé, ouvert, et j’avais une grande admiration pour lui. Et quand tu côtoies de grands acteurs comme lui et Patrick Hivon, tu ne peux pas faire autrement qu’avancer, t’améliorer… fermer ta gueule et apprendre! Comme il m’avait déjà enseigné, on aurait pu établir une relation d’élève et de mentor, mais ça n’a jamais été comme ça. Du début jusqu’à la fin, on a été de véritables partenaires. Ç’a été formidable.»

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=NmhKK80NT8o?rel=0&w=640&h=360]
L’ange gardien
En salle dès vendredi

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