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Alanna Mitchell raconte l’océan

Photo: Chloe Ellingson

En 2009, Alanna Mitchell faisait paraître, aux éditions McClelland & Stewart, Sea Sick – The Global Ocean in Crisis. Dans ce livre, la journaliste canadienne parcourait la planète, suivant des scientifiques, des chercheurs, des biologistes marins, ignorant sa propre peur de l’eau, incrustée en elle depuis qu’elle est toute petite, pour recueillir des montagnes de données sur l’état des océans. Un état plutôt inquiétant, pour ne pas dire catastrophique.

Dans le cadre de ses recherches, la récompensée journaliste, anciennement reporter pour le Globe and Mail, a notamment exploré la Grande Barrière de corail en Australie et la Réserve naturelle de Parguera, à Puerto Rico. Tout au long de son parcours, elle a interrogé d’éminents spécialistes, dont l’Australienne Katharina Fabricius, qui lui a parlé de la détérioration des  récifs, ou l’Américain Franck Jochem, qui lui a révélé les secrets du microplancton.

Avec clarté, rigueur et même une occasionnelle pointe d’humour, l’auteure  démontrait à quel point nous sommes ignorants face à ce qui se passe dans les profondeurs marines. À quel point nos actions influencent ce qui y arrive. À quel point, tout au cours de l’histoire, l’être humain a pensé que c’est la vie sur terre qui rythmait tout le reste, alors que nous sommes complètement dépendants du bien-être des océans. Des océans qui vont très mal.

Au fil des pages, Mme Mitchell détaillait entre autres l’impact des changements climatiques et de la surpêche, expliquant ce qu’est une zone morte, racontant son expérience au sein d’une expédition scientifique dans le golfe du Mexique, où l’équipage était complètement épuisé, éreinté par les semaines passées dans des cabines minuscules, sans alcool à portée de main.

Ce soir et demain, dans le cadre du festival Temps d’images, la reporter présente sur scène un solo adapté de son Sea Sick (en français : «mal de mer»). Si le résultat scénique est à l’image de l’œuvre originale, le constat dressé risque d’être à la fois captivant, terrifiant, instructif et teinté d’espoir.

Sea Sick
À l’Usine C
Mardi à 19h et mercredi à 18h30
Entrée: 15$

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