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Je fais le mort de Jean-Paul Salomé: la mort vous va si bien

Photo: Axia Films

Le jeu d’un comédien peut-il éclairer une intrigue policière? C’est le pari que fait le cinéaste Jean-Paul Salomé dans son nouveau film Je fais le mort.

Un acteur sans emploi (François Damiens) décide de jouer le mort dans la reconstitution de quelques meurtres énigmatiques. L’idée est farfelue? Elle est pourtant tirée d’un fait divers qui a tout de suite attiré l’attention de Jean-Paul Salomé.

«J’ai découvert dans le journal ce sujet intéressant que je ne connaissais pas, raconte le metteur en scène joint sur son cellulaire. Ça se fait en France, mais de façon assez exceptionnelle, expérimentale. Ce n’est pas une tradition d’amener des comédiens sur des scènes de crime.»

L’idée de départ étant aussi ludique qu’originale, le réalisateur et scénariste français s’est amusé à intégrer des éléments comiques et romantiques à son sujet, un peu comme le faisaient François Truffaut et Claude Chabrol à une autre époque, ou Pascal Thomas et les frères Larrieu de nos jours.

«Le polar devait tenir la route en n’étant pas trop encombrant et en ne parasitant pas la comédie, explique le metteur en scène. C’est un genre assez compliqué, assez difficile, mais qui m’intéressait.»

Dans un univers que n’aurait pas renié Agatha Christie ou le David Lynch de l’époque de Twin Peaks, c’est l’humour qui mène le bal. Celui qui est noir et parodique, qui satirise le mode de vie de la bourgeoisie. Et celui plus burlesque, qui fait écho au slapstick de La panthère rose, et dont la présence du décalé interprète François Damiens (L’arnaqueur).

«Il fallait définir le ton de la comédie et décoller le film d’un humour trop français, voire franchouillard», ajoute celui qui s’est fait connaître au sein des grosses productions Belphégor, Arsène Lupin et Les femmes de l’ombre.

Sous ses airs de comédie policière, Je fais le mort cache une œuvre sur le cinéma, avec un juge d’instruction qui fait office de metteur en scène, un greffier de scripte, un photographe de caméraman, etc. «J’ai trouvé amusant ces correspondances, notre le créateur du Caméléon. On recherche tous la vérité d’une situation et d’une scène pour voir si elle est crédible. C’est notre métier.»

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=CFfn3nK3dBI]
Je fais le mort
En salle dès vendredi

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