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Questions en rafale avec l’auteure Karoline Georges

Photo: Collaboration spéciale

Karoline Georges a étudié le cinéma et l’histoire de l’art. L’écrivaine et artiste multidisciplinaire a, entre autres, été finaliste au Prix des libraires du Québec en 2012. Variations endogènes est son quatrième roman.

En une phrase, de quoi traite votre dernier livre?
Il présente un ensemble de situations tordues, perverses ou cruelles qui mettent en scène des rapports humains marqués par le conflit, la folie ou l’inaptitude à communiquer, avec, en filigrane, quelques injections d’humour.

Que lisez-vous présentement?
La physique des réacteurs nucléaires de Serge Marquet. Et d’autres essais sur la question des armes de destruction massive.

Qui sont vos trois auteurs préférés?
Aurobindo et Teilhard de Chardin, pour la portée de leur vision du devenir humain, et Chloé Delaume, pour la fulgurance de l’œuvre, son humour, ses risques et l’intensité de sa présence à travers son laboratoire littéraire.

Qu’est-ce qui vous a amenée à l’écriture?
Je suis hypersensible; il fallait bien que je trouve une application à cette manière intense de percevoir le monde, qui génère toutes sortes d’univers intérieurs.

Chaque écrivain a des routines d’écriture qui lui sont propres, quelles sont les vôtres?
Méditer, boire du thé vert japonais, observer mes orchidées en silence. Manger un carré de chocolat à 90%. Écrire sur une page Word ouverte à 140%, avec la police Calibri, taille 12.

En tant qu’auteure, quelle est votre plus grande peur?
Ne pas avoir assez de temps. Et comme je prends tout mon temps, que je porte pendant des années mes textes avant de commencer à les écrire, et que je laisse ensuite mes textes reposer longtemps, ça augure mal!

Quelle est votre expression ou citation favorite?
«On ne reconnaît que ce qu’on connaît.» Je ne sais pas si cette expression appartient à quelqu’un, si elle a déjà été écrite tel quelle. Mais ça me revient souvent en tête, surtout quand je dois converser avec des idiots…

Quel livre auriez-vous aimé écrire?
La vie divine d’Aurobindo. Ou tout autre livre qui entrevoit un avenir radicalement lumineux, plus intelligent, plus raffiné, plus créatif pour l’espèce humaine, ou celle qui surgira à travers elle.

Quel est votre pire défaut en tant qu’auteure?
Vouloir porter toujours plus longtemps un texte; retarder son déploiement sur la page.

De quoi êtes-vous le plus fière en tant qu’auteure?
Je n’éprouve pas de fierté; j’ai toujours envie de faire mieux. Mais je suis contente d’avoir réussi à donner une forme concrète à mon imaginaire.

Que préférez-vous dans l’écriture? Qu’aimez-vous le moins?
J’aime tout de l’écriture. L’apparition du flash initial, le dialogue intérieur avec les personnages, les images mentales; l’écriture qui prend forme, la relecture avec un nouvel œil, le nettoyage du texte. Je suis par contre très intimidée par la promotion, les relations médiatiques, le travail de représentation de l’œuvre. Mais j’apprends à composer avec tout ça.

Variations endogènes

Variations endogènes
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