Cette semaine, on craque pour: Casse-tête chinois, Royal Canoe, House of Lies…
Cette semaine, on craque pour… Le premier tome de Hedge Fund, les retrouvailles avec Casse-tête chinois, Mies Julie, S’amouracher, l’attention aux détails de Royal Canoe, la saison 2 de House of Lies et le doublé Callinan-Mockasin.
1. Le premier tome de Hedge Fund
Hedge Fund – Des hommes d’argent est une saga économique qui nous plonge dans l’univers de Wall Street. Première d’une série de trois tomes, la bande dessinée raconte l’histoire de la crise économique par le biais de Franck Cavale, un petit courtier en assurance qui se voit rapidement monter dans les hautes sphères de la finance. Expatrié à Hong Kong, l’économiste d’origine française rencontre Ergyu Bilkaer, un riche homme d’affaires mystérieux qui le prend sous son aile et l’initie aux secrets de la finance. Entre les soirées déjantées dans les boîtes de nuit, les escortes et la cocaïne, on découvre l’univers dur et complexe des institutions bancaires. Publié aux éditions Le Lombard, disponible en librairie. (Daphnée Hacker-B.)
2. Les retrouvailles avec Casse-tête chinois
Près de 10 ans après Les poupées russes – la suite de L’auberge espagnole –, les fans de la première heure comme nous ont eu beaucoup de plaisir à replonger dans les aventures de la bande à Klapisch! Dans Casse-tête chinois, on retrouve Xavier (Romain Duris) et ses éternelles aventures d’«adulescent», Martine (Audrey Tautou), Wendy (Kelly Reilly) et Isabelle (Cécile de France). Entre nostalgie et optimisme, ce troisième volet, ponctué de quelques trouvailles de mise en scène – comme l’apparition de philosophes allemands – nous met de bonne humeur! Mentionnons également la nouvelle bande sonore réussie de Kraked Unit. Présentement au cinéma (Baptiste Barbe)
3. Mies Julie
La pièce Mies Julie, écrite et mise en scène par la Sud-Africaine Yaël Farber et inspirée de l’œuvre du même nom d’August Strindberg, est absolument bouleversante. Dans un domaine d’Afrique du Sud, Julie, «maîtresse» boer, et John, serviteur, s’aiment et s’affrontent. La pièce, énergique, passionnée et violente touche aux nombreuses couches d’affliction et de tension dans un contexte post-apartheid: le désir, l’amour et la haine entre deux êtres «incompatibles», le poids de la ségrégation, le désir d’une autre vie brimé par ses origines, les fantômes du passé. Une pièce poignante, autant au niveau des sujets abordés que du jeu des acteurs. À la Cinquième salle de la Place des Arts, jusqu’à samedi soir. (Andréanne Chevalier)
4. S’amouracher
Se rencontrer. S’enlacer. Être excité. Être avide de l’autre; l’embrasser sans cesse. Puis, vouloir s’éloigner. Se séparer, un peu. Mal gérer l’attirance et le besoin d’avoir un peu d’air. Arriver à être au diapason. Se contempler et tenter de se séduire encore. Aussi, la distance. Le quotidien. Ne plus vraiment se voir, s’ignorer. S’amouracher, une nouvelle œuvre chorégraphique d’Estelle Clareton, c’est tout ça, et ce n’est pas que ça. C’est aussi et beaucoup la fougue des interprètes, qui, par toutes les impulsions de leurs corps réussissent à reproduire parfaitement l’état de frénésie ressenti au cours des premiers moments amoureux, comme des adolescents maladroits. Ce soir à 20 h et samedi à 16 h, à l’Agora de la danse (Andréanne Chevalier)
5. L’attention aux détails de Royal Canoe
Royal Canoe est un de ces groupes qui se compliquent la vie pour leur art. Le sextette de Winnipeg réussit à coup sûr à recréer sur scène les moindres détails de son premier album Today We’re Believers, un album dense en sonorités différentes et aux saveurs diverses. Pour ce faire, les membres s’entourent d’une impressionnante panoplie d’équipements musicaux de tous genres, certains passant de la basse au clavier aux percussions aux voix le temps d’une mesure ici, d’un refrain là. Nous saluons l’effort, et nous admirons la polydactylie instrumentale de ces canoës royaux. À voir! Royal Canoe sera en première partie de Bombay Bicycle Club au théâtre Corona, dimanche (Jeff Yates)
6. La saison 2 de House of Lies
Pour ceux qui ne l’ont pas encore vue, la saison 2 de House of Lies est maintenant disponible sur Netflix. Tout en puissance et en humour noir, elle aura de quoi occuper un week-end qui s’annonce pluvieux (encore!). La série qui était très légère et divertissante durant la première saison prend un nouveau virage. On découvre un Marty Kaan plus tourmenté, mais encore une fois joué magnifiquement bien par Don Cheadle. Quoique toujours un peu «trash» comme on les aime, les quatre consultants en management ont moins l’esprit à la fête. Peu à peu, on découvre leurs peurs, leurs espoirs, leurs amours… Bref, ils s’humanisent! Une série de qualité à voir. (Daphnée Hacker-B.)
7. Le doublé Callinan-Mockasin
Dimanche soir au Cabaret Mile-End, on propose un programme double qui s’annonce aussi trouble que savoureux. En première partie, y’a Kirin J Callinan, un Australien qui donne dans le lugubre et l’inquiétant, abonné aux comparaisons avec son compatriote vétéran Nick Cave. En tête d’affiche – et quelle tête – y’a Connan Mockasin. En direct de la Nouvelle-Zélande, ce drôle de type vient présenter sa plus récente offrande, Caramel, un album qui sonne exactement comme son titre l’indique: collant, sucré, gommeux. Dans son monde qui rappelle celui d’Ariel Pink, les ambiances érotico-crades sont à l’honneur et le cheveu se porte platine. Même Jo Mount, de Metronomy, a rendu hommage à Mockasin, ou plutôt à sa coupe de cheveux, dans la pièce The Most Immaculate Haircut. Reste que si sa chevelure est immaculée, sa performance, elle, ne risque pas de donner dans le propreproprepropre. (Natalia Wysocka)
On se désole pour…
Les fins de saison tirées par les cheveux
Plusieurs séries québécoises ont eu des clôtures de saison bien trop punchées pour être honnêtes. Élise qui se fait tirer dessus pendant que Marie se fait poignarder (Unité 9, SRC). Antoine qui remet sa démission après le suicide de Virginie, alors que le premier ministre véreux démissionne (Les jeunes loups, TVA). Come on! Manquerait plus que Sammy et l’ex de Simon finissent par se frencher pendant que Simon arrive avec une bague de fiançailles (Ces gars-là, Vtélé) … Hein?! C’est ce qui s’est passé dans le dernier épisode! Ben là!!! Y a des limites à jouer avec les nerfs des téléspectateurs pour s’assurer de les garder captifs jusqu’à l’automne prochain! (Mathias Marchal)