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I’ll Follow You Down: le souffle du passé

Photo: Les films Séville

Voyager dans le temps ou pas? C’est à cette question qu’est confronté le héros de I’ll Follow You Down, qui a été présenté à Fantasia l’été dernier.

A priori, cette nouvelle fable du réalisateur ontarien Richie Mehta (Amal) aurait eu sa place dans les années 1990, car elle réunit deux icônes du genre fantastique: Gillian Anderson (The X-Files) qui est incapable de se remettre de la disparition inexplicable de son mari et Haley Joel Osment (The Sixth Sense) qui a un sixième sens pour la science et qui a la possibilité de voyager dans le temps pour retrouver son père et changer le cours de son existence. Si on a pu voir la première au cinéma après la fin de la célèbre série culte, le second s’est fait beaucoup plus discret dans la dernière décennie.

«On voulait quelqu’un qui soit vrai, explique le metteur en scène. On ne voulait pas d’un garçon stupide, avec plein de muscles ou qui passe une heure à se peigner les cheveux. J’ai eu une conversation de deux heures avec lui et c’est une des personnes les plus intelligentes que j’ai jamais rencontrées. Il est réceptif et il n’a pas d’ego.»

Bien que l’acteur ait beaucoup changé physiquement depuis l’époque de Pay it Forward, il a conservé ce visage lumineux qui réfléchit l’émotion. Un avantage significatif, parce qu’à l’image de 12 Monkeys, I’ll Follow You Down privilégie l’être humain aux éléments de science-fiction.

«Ces thèmes, je les ai en moi depuis le divorce de mes parents, confie le cinéaste. Le film parle de la conséquence de nos choix, des effets des décisions des parents sur les enfants, de leurs responsabilités face au reste du monde et de l’avenir.»

En plus d’utiliser une trame sonore extrêmement mélodique pour créer une tension au sein des nombreuses scènes de dialogues (l’effet Social Network), Richie Mehta a puisé au sein de son expérience de peintre et de sculpteur pour fignoler le visuel du long métrage. «Je suis très spécifique parce que je veux que ça soit beau, raconte-t-il. Même si le personnage principal ne voit pas la beauté autour de lui, je voulais que le spectateur la voie et la ressente.»

Voyager dans le temps ou pas?
Avec I’ll Follow You Down, le réalisateur et scénariste Richie Mehta questionne le spectateur à savoir s’il se servirait d’une machine à voyager dans le temps en sachant que la moindre modification dans le passé risque d’avoir des répercussions dans le présent.

Et que ferait le cinéaste? «C’est une bonne question. J’espère que dans la vie, je regarde devant moi, car on a tendance à regarder derrière. Mais si tu as la possibilité de corriger certaines choses sans que personne ne le sache… je ne sais pas ce que je ferais. Je pense que je resterais dans le présent. Mais je crois qu’il y a une part de moi qui voudrait en profiter.»

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=NDmccCnGlAg&w=640&h=360]
I’ll Follow You Down
En salle dès vendredi

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