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Elvis Costello, l’homme aux sept guitares

Photo: Yves Provencher/Métro

Elvis Costello s’est produit dimanche sur la scène de la Maison symphonique, dans un spectacle solo intimiste.

Sur la scène, sept guitares attendent l’homme. Un clavier aussi, et sur une petite table, une bouteille d’eau, une boîte de mouchoirs et un porte-voix, qui demeurera malheureusement inutilisé.

Quelques heures avant la performance extérieure de son épouse, Diana Krall, Costello a mis les pieds sur la scène de la Maison symphonique, faisant contraster un spectacle solo plutôt intime avec la grandeur de la salle.

C’est avec un simple «Bonsoir» (en français) que Costello, un chapeau blanc sur la tête, vêtu d’un habit noir, s’est d’abord adressé à la foule. Après 45, il a enchaîné rapidement avec Either Side of the Same Town, puis, juste avant Veronica, s’est aventuré à prononcer quelques mots en français «Merci beaucoup, comment ça va?» Poursuivant en anglais, il a décrit aux spectateurs son concept pour la soirée. «J’aime suivre un thème et le tisser pendant la soirée. Ça pourrait être “amour et déception”, mais j’ai seulement 90 minutes. Or, j’aurais assez de ces chansons pour quatre jours!» a-t-il blagué.

Costello plongeait de temps en temps dans ses souvenirs, évoquant notamment son père, lui aussi chanteur et musicien, et son grand-père, joueur de trompette; anecdotes qui ont révélé son talent de conteur et ont donné envie d’en entendre toujours plus. Malgré cela, le «fil» en question n’est pas toujours apparu très clairement. Les chansons interprétées faisaient des bonds dans le temps, ratissant à travers les époques et passant des succès de ses premier albums jusqu’à son plus récent, Wise Up Ghost, avec la pièce Come the Meantimes. Les titres choisis, pas toujours les plus connus, étaient interprétés avec simplicité. Le public a pu entendre Poison Moon, New Amsterdam, Walking my Baby Back Home, Wave a White Flag et plusieurs autres.

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Après une heure, le spectacle tirait déjà à sa fin, avec la pièce Alison qui a suscité sifflements et applaudissements nourris. Sans compter les rappels, bien sûr, parmi lesquels on a pu entendre entre autres Come the Meantimes, Shipbuilding (au clavier, avec beaucoup d’émotion) et What’s so funny about Peace, Love and Understanding.

On aurait aimé un peu plus de temps avec le musicien, surtout qu’on a entendu dire que d’autres de ses représentations ont duré beaucoup plus longtemps… Bonne ou mauvaise idée de programmer un à la suite de l’autre un mari et sa femme?

Après avoir chanté ses dernières paroles a capella, sans micro, concluant un spectacle qui a vu plusieurs ovations debout, et face à un public visiblement aimant, mais timide, Elvis Costello a finalement quitté la scène. À ce moment, on a entendu un spectateur crier: «You’re the man!». Ça résume bien ce qu’on pense de l’homme et de la soirée!

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