Critiques CD: Dick Annegarn, Royal Blood, Monomyth…
Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Dick Annegarn, Royal Blood, Re-mix Bass Coast, Monomyth et Joe Driscoll et Sekou Kouyate.
Vélo qui vole haut Dick Annegarn Vélo Va Note: |
Néerlandais francophile descendu des bas pays il y a plus de 40 ans pour pousser la chansonnette chez les cousins français, Dick Annegarn gravit, avec Vélo Va, un nouveau sommet. Des orchestrations jolies comme des rires d’enfants, une poésie simple et touchante comme un premier amour suffisent à classer ce petit disque – 10 chansons, 32 minutes – parmi les grands. Si l’ensemble paraît enfantin, il ne manque cependant pas de profondeur, comme Un piano dans l’eau le prouve. Où va ce Vélo? Vers là où la vie est belle, tout simplement.
– Sébastien Tanguay
Impérial Royal Blood Out of the Black EP Note: |
Une basse, une batterie, du blues rock qui donne dans le sale, une voix qui évoque celle de Jack White, des effluves sonores de la fin du siècle dernier et de Soundgarden, des textes dans lesquels le chanteur-bassiste clame «qu’il n’y a pas de Dieu et qu’il s’en fout un peu», tout en disant avoir «de l’amour sur les doigts et de la luxure sur la langue»… Originaire de Brighton, le duo Royal Blood confirme, avec ce maxi de 4 pièces, qu’on n’a pas besoin d’être 8 pour faire du bruit. Un long-jeu sortira à la fin du mois. En attendant, Mike et Ben seront à Osheaga.
– Natalia Wysocka
Agréable Artistes variés Re-Mix Comp of Natasha Kmeto Note: |
La nouvelle étiquette du festival de musique Bass Coast, en Colombie-Britannique, lance son premier EP. Les sept chansons qui s’y trouvent sont le résultat d’un concours de remix de trois extraits de Natasha Kmeto (Prideless, Deeply et Idiot Proof). Les artistes gagnants ont transformé le tout d’une façon assez homogène, ce qui rend l’écoute agréable. Leurs rythmes électro-house ont un côté estival assez reposant, à tel point qu’on s’imagine bien un verre à la main sur le bord de la piscine. (À écouter gratuitement sur SoundCloud.)
– Josie Desmarais
Ovnis nostalgiques Monomyth Saturnalia Regalia Note: |
«Une salle remplie de bonbons surettes en forme de clefs» – c’est ce à quoi a comparé le guitariste et soliste Joshua Salter le dernier album de son groupe, Monomyth, dans une entrevue accordée à The Coast, un journal local de leur ville natale, Halifax. Après deux courts EP, le jeune quatuor présente ce premier LP, effectivement ensoleillé. S’il ne réinvente pas la pop-rock, le boys band, désormais sous étiquette Mint Records, prouve qu’il est possible de réunir dans un même univers les années 1960 et des sons du futur.
-Émilie Bergeron
Langage commun Joe Driscoll et Sekou Kouyate Raya Note: |
Driscoll est un rappeur américain basé en Angleterre. Kouyate, le «Jimi Hendrix de la kora» est Guinéen et parle peu l’anglais. Quand ils se sont rencontrés pour la première fois, ils n’avaient d’autre moyen de communication que leur musique. Ils ont réussi, sur Faya, à se rejoindre et à marier leurs styles et leurs langues. L’album est un assemblage de genres et de techniques, aux touches hip-hop, reggae, funk et Afrobeat, où la kora et les pédales de distorsion trouvent leur place. Le résultat est innovateur et groovy. Joe Driscoll et Sekou Kouyate
– Andréanne Chevalier