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Complexe G: les gros malaises

Photo: TVA

Une patronne sadique et remplie de préjugés, une mère de famille disjonctée, une directrice des ressources humaines nymphomane, une employée dépressive aux habiletés sociales inexistantes, et deux secrétaires blasées et superficielles: bienvenue dans le Complexe G de TVA.

On a beaucoup parlé d’une série «sans limites, sans tabous». De fait, il ne semble pas y avoir de limite aux malaises provoqués par les personnages qu’interprètent Edith Cochrane, Sonia Vachon, Pascale Bussières, Anne Casabonne, Mylène St-Sauveur et Catherine Paquin-Béchard – pour le meilleur et pour le pire.

Plusieurs moments des deux premiers épisodes de la série, dévoilés hier aux médias, nous ont fait pouffer de rire. L’irrévérence du personnage de la détestable patronne Karine, jouée par une Edith Cochrane d’une intransigeance cabotine, fait mouche à plusieurs reprises. «Pourquoi vous dites pas des handicapés? Vous êtes du genre à vous appeler un technicien de surface, vous, j’imagine?» lance-t-elle, irritée, à un concierge qui lui reproche d’être stationnée dans une place réservée aux «personnes à mobilité réduite». «On sait bien, vous avez pas besoin de lifting, vous autres, les grosses!» envoie-t-elle plus tard à son employée interprétée par Sonia Vachon, qui la surprend en train de se remonter la peau du visage au moyen de ruban adhésif. On a eu droit à plusieurs autres dialogues assez savoureux, dont ceux concernant le jeu des «noms dans le front» («Alors je suis une chanteuse, mais personne ne peut nommer une seule chanson que je chante?» essaie par exemple de comprendre Sonia Vachon, qui arbore le nom d’«Ima».

Mais malgré le ton volontairement provocateur de la série, certains moments semblent tout simplement écrits pour forcer le malaise. On pense à des scènes qui font grimacer, un peu sorties de nulle part, comme celle où le personnage au physique ingrat joué par Anne Casabonne se met à «frencher» son cochon d’Inde empaillé, ou encore à la scène où Edith Cochrane urine à côté de la voiture de son employée (!), ce qui fait en sorte qu’un collègue, prenant le liquide pour une fuite provenant du véhicule, décide d’y plonger les doigts pour le sentir…

Il faut dire que les personnages sont tous tracés à très gros traits – et interprétés certes avec talent, mais avec le manque de subtilité qu’imposent les personnages –, une proposition par laquelle on sera séduit ou irrité, mais qui ne laissera personne indifférent. Aussi perplexe qu’on puisse être face à la nymphomane très expressive que joue Pascale Bussières, on ne peut qu’être un peu amusé de voir l’actrice habituellement pleine de classe lécher de façon suggestive un combiné de téléphone…

Scénarisée par Daniel Gagnon et réalisée par Pierre Paquin, la première saison de Complexe G comprendra 10 épisodes de 30 minutes.

Complexe G
À TVA
Les mercredis à 21h dès le 17 septembre

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