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2 temps 3 mouvements: les vivants au bord du gouffre

Photo: Axia films

Récit à la Gus Van Sant sur le désarroi d’un adolescent, 2 temps 3 mouvements est le premier long métrage du cinéaste français Christophe Cousin.

Toujours affecté par la mort de son père, par son déménagement soudain dans un pays inconnu et par les engueulades constantes avec sa mère (Aure Atika), Victor (Zacharie Chasseriaud) devient le seul témoin du suicide d’un compagnon de classe. Un événement qui le marque à jamais et qui lui permettra, peut-être, de renaître.

«J’ai du mal à résumer le film, je ne voudrais pas donner l’impression que ça va être un film très plombant sur le deuil, confie le réalisateur et scénariste Christophe Cousin, joint en France. Je ne voulais pas faire un film démonstratif sur le suicide. Au contraire, je voulais être dans une peinture de l’adolescence.»

«Les films que j’aime ne font pas nécessairement dans l’explication, dans la démonstration et le pathos, mais plutôt dans quelque chose qui relève d’une sensation.» -Christophe Cousin, réalisateur de 2 temps 3 mouvements

Une peinture qui passe beaucoup par les non-dits, la musique particulièrement atmosphérique, le rythme et la force des paysages qui arrivent à créer de la poésie, une sensualité du quotidien où les images remplacent souvent les mots.

«Ça m’intéressait beaucoup, cette tension entre l’opacité et la spontanéité de l’adolescence, qui fait que les jeunes sont dans l’action et vont constamment de l’avant, développe celui qui écrit parfois pour les autres. Et c’est propre aux films que j’aime, qui ne sont pas nécessairement dans l’explication, dans la démonstration et le pathos, mais plutôt dans quelque chose qui relève d’une sensation.»

Coproduction franco-québécoise, 2 temps 3 mouvements fait notamment appel à Anne-Marie Cadieux et à Antoine L’Écuyer dans des rôles secondaires mais primordiaux. L’histoire se déroule dans une Vieille Capitale loin des cartes postales, peuplée de terrains vagues qui symbolisent l’errance intérieure du héros.

«Si le spectateur reconnaît tout de suite les lieux, c’est moins fort, car on s’identifie moins au garçon, maintient le metteur en scène. Comme les personnages sont en train d’essayer de se reconstruire, mais maladroitement, je voulais qu’ils soient dans un lieu qui raconte un peu cet entre-deux. J’ai tout de suite vu tous les éléments de décor que je cherchais dans le quartier Vanier. Il y avait quelque chose qui s’imposait de manière assez étrange, mais très forte.»

2 temps 3 mouvements
En salle dès vendredi

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