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Célébrer le féminisme avec 24 poses féministes

Pour marquer la Journée internationale de la femme, 24 poses féministes présente des visages multiples de ce mouvement d’émancipation en mutation.

Qu’évoquent des termes tels que «blonde», «célibataire», «libre» ou «solidaire» pour de jeunes artistes féministes dans la vingtaine et la trentaine? La photo-reportrice Caroline Hayeur a voulu le savoir. Pour ce second projet réalisé en collaboration avec l’ONF après Habiter, Hayeur a décidé de donner un appareil photo «pro et lourd à porter» à six créatrices qui œuvrent dans des sphères autres que la photographie. La chorégraphe Virginie Brunelle, la rappeuse Donzelle, l’artiste interdisciplinaire Myriam Jacob-Allard, la poétesse Queen KA, la chanteuse et comédienne Véronique Pascal et l’illustratrice Coco Riot ont toutes eu un week-end (seulement!) pour relever un défi de taille : mettre en images 24 mots évoquant la féminité. Et pas n’importe lesquels. «J’ai choisi des termes qui sont extrêmement galvaudés, par exemple mère, prostituée, conciliante, salope… explique Caroline Hayeur. Les artistes étaient conscientes du poids de ces termes-là. Il fallait que les images qu’elles choisiraient pour les illustrer frappent. Fort.»

Sur le site web de ces 24 poses, on découvre les représentations et  les interprétations  parfois surprenantes, parfois humoristiques, mais toujours percutantes données par les six créatrices. Un mot, une image, une citation et une explication accompagnent chaque photo. Le terme «Présidente» montre par exemple la chanteuse country Marie King, entourée d’une couronne lumineuse. En voix off, Myriam Jacob-Allard explique que si elle a choisi cette icône pour dépeindre ce vocable, c’est parce qu’elle aurait aimé avoir cette femme «qui a fait sa place dans un monde d’hommes en guise de première ministre». Pour sa part, Queen KA, illustrant le terme «égale», a capté un bac à glace plein de glaçons dépareillés parce qu’«en fin de compte, il y en a toujours [un compartiment à glaçon] qui a plus [d’eau] que les autres».

Caroline Hayeur, initiatrice et réalisatrice du projet, avoue avoir été étonnée par certaines des propositions que lui ont faites les six créatrices. «Il y a des thèmes qui sont revenus, dit-elle. Des images similaires mais exploitées très différemment, comme la machine à écrire!» Autre élément inattendu? «Le féminisme contemporain, tel que vu par ces jeunes femmes, inclut les hommes, constate Mme Hayeur. Je pense à l’image de Véronique Pascal qui, pour représenter le mot « Solidaire », a utilisé un portrait de son chum. C’est émouvant! Pourquoi toujours dissocier la femme de l’homme quand les deux cohabitent ensemble tous les jours?»

24 poses féministes

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