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The Hunger Games: Vive la révolution!

Photo: Les films Séville

Dans le plus récent volet de la saga Hunger Games, Katniss Everdeen – interprétée par Jennifer Lawrence – doit de nouveau se battre pour sa vie et pour la révolution. Métro a parlé au réalisateur du film, Francis Lawrence.

Francis Lawrence, réalisateur de The Hunger Games: Mockingjay – Part 1 (Hunger Games: la révolte, partie 1) explique à Métro ce qu’il pense des similitudes entre la réalité et le film, et réagit au décès, survenu l’hiver dernier, de Philip Seymour Hoffman, qui faisait partie de la distribution.

Quels ont été les plus gros défis de ce film?
Le changement dans la structure de l’histoire et dans le ton était quelque chose de très excitant pour moi. Je crois que le plus gros défi a été le fait que nous nous préparions à tourner les parties 1 et 2 à la suite l’une de l’autre, alors que nous étions déjà en postproduction pour Catching Fire. Et nous avons commencé à tourner ces deux films avant même la sortie de Catching Fire! Il y a donc eu une période de chevauchement où nous essayions de finir un gros blockbuster et d’en commencer deux autres en même temps, ce qui était plutôt délicat.

Ce mois de novembre marque le 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin. Vous avez tourné Mockingjay dans la capitale allemande, entre autres. Avez-vous choisi ce lieu de tournage à cause des parallèles entre le film et cet événement historique?
Je ne dirais pas ça, non – c’était plutôt pour des considérations pratiques. Nous avons tourné principalement à Atlanta. Nous savions que le cadre de ces films est tellement étendu que nous allions éventuellement être à court de lieux de tournage adaptés à l’action. Comme je ne voulais pas utiliser notamment des écrans verts, nous avons essayé de trouver de vrais endroits où les acteurs pourraient interagir et s’immerger dans l’univers du film. Nous avons donc tourné plusieurs scènes à Paris et à Berlin.

Le film traite en quelque sorte de la vie et de la mort, un thème que vous et la distribution avez expérimenté dans la vraie vie avec le décès de Philip Seymour Hoffman. Comment cela vous a-t-il affecté?
C’était fantastique de travailler avec Phil. Nous étions tous très heureux qu’il se joigne à Catching Fire. C’était véritablement un des meilleurs acteurs de sa génération; sa mort constitue une perte horrible. C’était un ami et un artiste de grand talent, et honnêtement, nous ne nous sommes jamais complètement remis de son décès pendant le tournage.

Par ailleurs, les conflits qui embrasent le monde en ce moment ont-ils influencé vos films?
C’est intéressant que vous souligniez que les films sont le reflet de ce qui se passe dans le monde actuellement. Malheureusement, ils sont en fait le reflet de ce qui se passe dans le monde depuis des milliers d’années. Quand on commence à s’intéresser aux médias, à la propagande et aux guerres des ondes, même si c’est une réalité plus moderne, on constate que ces conflits ont lieu tout le temps. Je crois qu’on réalise, au fur et à mesure du déroulement de l’Histoire, que tout n’est pas noir ou blanc. Et que la guerre est toujours désordonnée, toujours pleine de zones grises. Il n’y a pas de guerre propre, et chaque conflit a nécessairement des conséquences. C’est la chose importante à retenir.

«Je crois qu’on réalise, au fur et à mesure du déroulement de l’Histoire, que tout n’est pas noir ou blanc. Et que la guerre est toujours désordonnée, toujours pleine de zones grises.» – Francis Lawrence, réalisateur

Le chanteur belge Stromae a participé à la trame sonore de Mockingjay. Pourquoi ce choix?
Nous avions besoin de quelque chose de spécial et de différent. Nous avons commencé par demander à Lorde d’écrire une chanson pour le film. Puis, elle et moi, nous avons discuté et décidé qu’elle serait entièrement responsable du choix de la trame sonore. Une partie de l’entente, c’était qu’elle avait carte blanche, pourvu que les chansons soient appropriées pour le film. Le choix de Stromae vient d’elle.

Qu’est-ce que ça vous a fait de voir des manifestants contre le coup d’État en Thaïlande utiliser le salut du Mockingjay en signe de résistance?
Nous étions en train de tourner quand nous avons vu aux nouvelles ce qui se passait. C’est émouvant de voir que quelque chose qui se passe dans le film peut devenir un symbole de liberté et de protestation pour les gens, mais ce qui est un peu dérangeant, c’est la réalité que ça reflète. Quand des jeunes se font arrêter dans la vraie vie, il y a des choses beaucoup plus graves en jeu. Ça rend ce phénomène moins palpitant et plus dangereux. C’est troublant de voir que des gens sont arrêtés pour avoir fait un geste inspiré de votre film.

De l’importance de jouer Katniss

Jennifer Lawrence n’est pas en deuil à cause de sa récente rupture avec le leader de Coldplay Chris Martin, mais plutôt à cause de la fin de son aventure dans Hunger Games. «J’ai pleuré dès le premier jour de notre tournage de 10 mois. Francis [Lawrence, le réalisateur] me demandait “Mais qu’est-ce qu’il y a?” Je lui répondais que ça me peinait de penser au moment où tout serait fini, et il me disait: “Tu ne te sentiras pas comme ça dans un an”», confiait l’actrice au cours d’une conférence de presse à Londres pour The Hunger Games: Mockingjay – Part 1.

Quoi qu’il en soit, la jeune femme de 24 ans admet ne «pas avoir beaucoup de choses en commun avec Katniss» – «Elle est bien plus brave que moi», assure-t-elle, avant d’ajouter: «Nous avons de petites ressemblances. Ces films sont arrivés au moment où que ma carrière prenait son envol, alors je comprends ce que ça fait d’être un “accessoire” au début de quelque chose, lance-t-elle, une allusion au fait que son personnage sert de figure de proue à la rébellion. Nos vies à toutes les deux ont changé alors que les gens nous regardaient.» Elle n’a pas tort. La franchise à plusieurs millions de dollars se compare déjà à des succès du box-office comme Indiana Jones et Star Wars.

Croyez-le ou non, le succès potentiel des films a en fait rendu l’actrice un peu nerveuse au départ: «Je ne voulais pas qu’on se rappelle de moi seulement pour un personnage, mais je suis tellement fière de ces films! J’adore le message qu’ils véhiculent, j’aime le personnage et je serai honorée, au final, d’être associée à Katniss pour le reste de ma vie.» Et elle conclut sur cette note qui rappelle ses discours aux Oscars: «J’aimerais que les gens se souviennent de moi comme de cette héroïne incroyablement courageuse et j’espère qu’ils la confondront avec moi.»

The Hunger Games: Mockingjay – Part 1
En salle dès vendredi

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