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Irrésistible Party Girl

Photo: Axia films
Marilyne Letertre - Métro France

Mai 2008. Forbach, court métrage de Claire Burger, repart de Cannes avec le deuxième prix de la Cinéfondation. Six ans plus tard, Party Girl, premier long métrage de la cinéaste co-réalisé avec son ami d’enfance Samuel Theis et Marie Amachoukeli, reçoit la Caméra d’or sur la Croisette. Le point commun entre ces films? Tous deux racontent l’histoire vraie (ou presque) d’Angélique, ex-danseuse de cabaret et fêtarde invétérée qui, par peur de la solitude, décide de se marier à 60 ans.

Ce personnage, Samuel Theis le connaît bien: Angélique Litzenburger n’est pas que son actrice et son héroïne, c’est aussi sa mère. «Quand mon fils m’a demandé si je voulais faire un film sur ma vie, j’ai d’abord refusé», se souvient la principale intéressée. «Jouer ne m’effrayait pas : les danseuses sont habituées aux regards et à la scène. Mais j’avais peur du jugement des gens parce qu’une mère de famille qui fait du striptease et dont une des filles est en famille d’accueil, ça soulève des questions. Mais Sam m’a sortie du pétrin, de l’alcool, et je voulais faire quelque chose pour lui. Finalement, c’est lui qui m’a fait un magnifique cadeau.»

Ce cadeau, la pétillante retraitée le partage avec ses trois autres enfants qui, par souci d’authenticité, lui donnent aussi la réplique dans ce film-vérité, tourné avec des acteurs non professionnels et dans l’ancien cabaret de la comédienne. «J’ai arrêté le métier il y a cinq ans. Ça me manque beaucoup, même si je n’ai jamais cessé d’être un oiseau de nuit, une party girl.» Apprêtée, maquillée, la sexagénaire est dans la vie ce qu’elle donne à voir dans le film: une femme coquette, attachante, libre, plus grande que nature.

«Il y a eu des prises de bec au cours du tournage parce que je ne voulais pas faire certaines scènes, embrasser l’homme qui joue mon mari par exemple. Et puis, au milieu du film, j’ai failli tout plaquer. J’étais malade, crevée, je tournais la nuit…. Mais j’ai tenu bon pour mes enfants. Faire ce film, c’était un moyen de me rapprocher d’eux.» Mais pas seulement, car Angélique, sur un nuage depuis le buzz cannois mérité de ce portrait de femme hors normes, est aujourd’hui prête à rempiler. «Mais dans un rôle plus petit, avertit-elle. C’est bien beau d’être l’héroïne, mais c’est du boulot et je n’ai plus 20 ans.»

Party Girl
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