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Sam d’amour

Photo: Yves Provencher/Métro

Vêtu de son costard élégant et armé de son charme, Sam Smith, super sensation britannique, a fait résonner sa suave voix à Montréal.

«C’est arrivé tellement vite. J’ai fait un de mes premiers concerts il y a un an et demi devant 200 personnes. Aujourd’hui, je suis devant vous», a rappelé l’artiste british avec émotion. Et c’est vrai que Smith a pris la voie express vers la reconnaissance planétaire. Sorti presque de nulle part après avoir chanté sur Latch, une pièce du duo électro Disclosure, le jeune homme de 22 ans a séduit les foules avec ses tubes, parmi lesquels l’omniprésent Say Something (même si vous pensez ne l’avoir jamais entendu, soyez presque assuré que, oui, vous l’avez entendu). Qualifié à répétition de «Adele masculin», le phénomène a été sur toutes les ondes au cours des derniers mois.

Hier soir, c’est sur la scène du Centre Bell qu’il était. Placé au départ derrière un rideau transparent, il est apparu debout sur un socle, au son des premières notes de Life Support, accompagné d’un trio de choristes. Côté instruments, ils étaient cinq : claviers, batterie, guitare, basse et violoncelle électrique. Belle sélection.

Une fois le rideau tombé, le chic crooner a guidé les fidèles de chanson en chanson, s’arrêtant pour raconter des histoires, mentionner ses multiples nominations aux Grammy, lancer quelques «Montreeee-a-aa-l» et dire son étonnement de nous voir si nombreux. Sourire en coin, il a également procédé à quelques précisions, faisant allusion à une question qui, a-t-il confié, «revient dans toutes les entrevues». À savoir : «Sam, est-ce que tu vas écrire de la musique triste toute ta vie?» Réponse : «Non. Je ne suis pas une personne triste! Je suis même heureux. Mais ma musique est le documentaire de mon existence.»

«Incroyable mais vrai, j’écris ma propre musique.» – Sam Smith

L’ensemble était soigné, classe, à l’image de celui qu’on était venu voir. Certes, il y a eu un peu d’éclairages plus éclatés avant Nirvana (pas une reprise de, mais la chanson), reste que le tout est demeuré très sobre. Au fil des pièces, Sam a promis de nous aimer «comme je peux», Like I Can, a chanté «sa préférée», Leave Your Lover, et s’est moqué de lui-même et des tentatives de compositions qui ont précédé son triomphant premier album, In the Lonely Hour. «Ça sonnait comme un mix de Dolly Parton et de Lady Gaga», a-t-il confié.

Dans un moment plus intime, qui «lui a rappelé ses débuts», il a interprété Lay Me Down, accompagné uniquement de son pianiste, Reuben James. Puis, dans le romantisme du violoncelle, il est passé à My Funny Valentine, pièce où l’on a pu apprécier toute l’étendue de sa voix.

Notons aussi qu’après la plus enjouée La La La, succès de Naughty Boy auquel Sam a collaboré, il a balancé Money on My Mind, son «fuck you aux gens qui font de la musique pour les mauvaises raisons». Romantique, il est également revenu sur ses peines de cœur et a demandé à la foule : «Est-ce que quelqu’un ici a déjà aimé une personne qui ne l’aimait pas en retour? Moi oui!»

Hier pourtant, ils étaient des milliers – 12 601 pour être plus précis – à lui redonner tout leur amour.

 

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