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L’amour au temps de la guerre civile: quête d’absolution

Photo: Transmar films

Métro a parlé au cinéaste Rodrigue Jean et à l’acteur principal de son film L’amour au temps de la guerre civile, Alexandre Landry.

«C’est un concentré de la vie telle qu’elle est devenue. Même si on nous fait croire que tout va bien, on vit dans des ruines.» Ces mots sont du réalisateur Rodrigue Jean et ils s’appliquent parfaitement à son nouveau long métrage, L’amour au temps de la guerre civile. Après avoir donné la parole à des prostitués du quartier Centre-Sud de Montréal dans son magnifique documentaire Hommes à louer et suivi quelques-uns de ces hommes dans les essais du projet collectif Épopée, il est de retour avec une fiction incendiaire et pleine d’intensité qui s’intéresse au sort d’un jeune toxicomane.

Sans passé ni avenir, errant dans des paysages ravagés par le froid, la neige et l’indifférence, Alex et ses amis s’enfoncent dans la nuit infinie en quête d’argent, de drogue et d’amour, utilisant leur corps comme marchandise pour arriver à leurs fins.

«On est toujours dans une situation plus ou moins liée à la prostitution, fait remarquer le cinéaste, qui nous a offert une rare entrevue. Ce qu’on accepte comme emploi ou comme humiliation pour arriver à vivre. Dans le cas des personnages, ce rapport est plus concret et actualisé.»

«Ce qui sous-tend le film, c’est l’amour. Mais ce n’est pas un amour auquel nous sommes habitués, nous qui avons notre petit quotidien confortable.» – Alexandre Landry, qui tient le rôle principal du film

Fidèle à sa traditionnelle quête de vérité, le metteur en scène des marquants Lost Song, Yellowknife et Full Blast a mélangé acteurs professionnels et gens du milieu pour atteindre un rare degré de réalisme.

«Rodrigue ne vient pas comme un voleur en essayant de prendre pour représenter, explique minutieusement Alexandre Landry (Gabrielle), qui interprète le rôle principal. Il inclut les gens, ce qu’ils vivent au quotidien. Il y a une grande part de ça dans le film: l’exclusion qui marque cette forme de vie-là, la manière dont on tient ces gens à distance. Et à travers le travail de Rodrigue, c’est tout le contraire. On les inclut, on voit ce qu’ils peuvent nous apprendre, on grandit avec eux.»

L’amour au temps de la guerre civile
En salle dès vendredi

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