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Le retour de Simon Templar ou la mode des anti-héros

Photo: Archives Métro
Rédaction - AFP Relaxnews

Simon Templar prépare son retour à la télévision anglaise avec une version modernisée de la série Le Saint. Détective mais également voleur et cambrioleur, ce personnage des années 60 a donné naissance par la suite à quelques anti-héros que les téléspectateurs ont pris un malin plaisir à apprécier.

Personnage immortalisé par Roger Moore, Simon Templar n’est pas vraiment un saint à proprement parlé. Derrière ce détective au flegme britannique se cache un cambrioleur, mais pas n’importe lequel. Justicier surnommé le Robin des bois des temps modernes, il ne s’en prend qu’aux criminels.

Une « éthique » que s’est également fixée Dexter Morgan, célèbre tueur en série de Showtime. Pendant huit saisons, cet expert médico-légal en analyses de traces de sang a traqué et assassiné des dizaines de tueurs en série passés aux travers des mailles du filet de la justice. Ce personnage froid et calculateur, pourtant loin du portrait du héros préféré, a tout de même conquis le coeur des téléspectateurs.

D’autres tueurs ou hommes à la moralité douteuse ont également su devenir des personnages acclamés du public, qui se surprend parfois à les apprécier. Tony Soprano, parrain de la mafia du New Jersey incarné par James Gandolfini, en fait partie. En 1999, les abonnés de HBO découvraient ce dirigeant de la pègre, ce personnage complexe à la fois brutal, meurtrier, stratège qui a une tendresse particulière pour les canards. Un homme qui se cache des siens pour consulter un psychiatre à cause de crises de panique dont il souffre depuis l’enfance.

Francis Underwood appartient lui aussi à cette catégorie. Cet homme manipulateur et vénéneux qui sévit sur Netflix dans House of Cards n’hésite pas à écarter de son chemin toutes personnes gênantes à son ascension politique. Et pourtant, il est l’un des personnages actuellement les plus applaudis de la télévision, grâce à l’impeccable interprétation de Kevin Spacey.

Lui aussi a du sang sur les mains, Walter White de Breaking Bad. Au départ, ce professeur de chimie atteint d’un cancer s’est tourné vers la fabrication et la vente de méthamphétamine afin d’assurer un avenir financier radieux à sa famille. Mais au fil des saisons, ce criminel prend goût à l’argent et au pouvoir que lui procure son nouveau business, au point d’en faire un empire. Là aussi, l’alchimie avec les téléspectateurs a eu lieu, donnant naissance à l’une des séries les plus encensées de ces dernières années.

Dans un registre plus musclé, les téléspectateurs se sont passionnés pendant des années pour Jack Bauer, agent qui a sauvé à maintes reprises les Etats-Unis d’attaques terroristes. Plus instinctif, cet électron libre ne possède aucun sens de la hiérarchie et a très souvent écarté les ordres du président des Etats-Unis. Il est prêt à tout pour mener à bien ses missions, quitte à désobéir, torturer ou même tuer si il le faut.

Il partage son anti-conformisme avec Gregory House, brillant diagnosticien de la Fox à la moralité douteuse. Misanthrope, narcissique, moqueur et parfois antipathique, ce médecin drogué à la vicodine a su contre toutes attentes plaire aux téléspectateurs par son humour et ses compétences.

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