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Journée des disquaires: créer un engouement pour le disque

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Plus de 500 titres exclusifs sortent lors je la Journée des disquaires indépendants. Photo: Dominique Cambron-Goulet/Métro

Chaque 18 avril depuis 2007, c’est la Journée internationale des disquaires indépendants (Record Store Day). Cette journée est l’occasion de mettre en valeur le travail des disquaires, mais aussi, de créer un engouement autour de l’objet qu’est le disque.

«Le but, c’est de favoriser l’écoute et la découverte de la musique, explique le propriétaire de L’Oblique, Luc Bérard, dont la boutique est située à l’angle des rues Marie-Anne et Rivard. Pour nous, la Journée des disquaires indépendants, c’est une fête.» Il reçoit d’ailleurs dans sa boutique des artistes indépendants québécois tout l’après-midi, pour des spectacles acoustiques.

Le propriétaire du magasin de disques Beatnick, sur la rue St-Denis, Nick Catalano, indique qu’il y a environ 20 fois plus de clients qui fréquentent son magasin au cours de cette journée. «On a des gens que ne voit qu’une fois par année ce jour-là, illustre M. Catalano. Il y a de plus en plus de gens chaque année. Parce que des gens qui nous disent qu’ils veulent commencer, ou recommencer, à acheter des vinyles on en voit toutes les semaines.»

Pour certains acheteurs, cette journée est l’occasion de faire la tournée des disquaires. «Ça crée cet engouement, observe Luc Bérard. Comme quand j’étais jeune et que je venais à Montréal pour faire la tournée des disquaires.» William Leduc, rencontré à sa sortie du Beatnick par Métro, comptait visiter plus d’une boutique dans sa journée. «Je n’y vais pas vraiment le restant de l’année alors j’y vais une journée et je dépense beaucoup d’argent pour supporter le magasin», explique-t-il avec ses cinq vinyles en main.

De nombreux artistes décident de lancer des albums ou des édition limitées durant cette journée afin d’encourager l’industrie des disquaires. «Le but qu’il y ait des parutions spéciales c’est d’attirer les gens dans les boutiques de disques indépendantes, car elles ne sont pas en ventes dans les grands magasins», souligne M. Bérard.

Rencontré par Métro devant le Beatnick, rue Saint-Denis, Oliver venait chez son disquaire justement pour une parution spéciale, du groupe d’électro français Air. «Il y en a une seule copie, j’espère qu’elle est encore là», dit-il. Cet habitué du Beatnick confie venir presque tous les dimanches. «C’est comme un rituel, j’achète mon café et je passe ici», indique Oliver.

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Luc Bérard, propriétaire de L’Oblique

Luc Bérard croit qu’il faut mettre en valeur le disque en tant qu’objet. «Ceux pour qui la musique est importante dans leur vie aiment s’asseoir avec l’objet pour écouter, remarque-t-il. Le vinyle par exemple c’est un format qui favorise l’écoute attentive, une face dure entre 15 et 20 minutes, alors tu ne peux pas aller trop loin.» Pour lui, il ne s’agit toutefois pas de rendre l’album un simple objet de collectionneur. Un avis que partage Nick Catalano. «J’espère que les gens achètent la musique pour la consommer et l’écouter, pas pour la mettre dans un cadre sur le mur», blague-t-il.

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