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Un flash mob pour démocratiser la danse

Photo: Métro

Mercredi, plus de 400 élèves issus de milieux défavorisés ne formeront qu’un seul corps le temps d’un flash mob géant sur l’Esplanade du Parc olympique. Une occasion de célébrer la journée internationale de la danse.

Fruit d’une collaboration entre le Regroupement québécois de la danse (RQD), Circuit-Est centre chorégraphique et la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île, le flash mob PRENEZ PLACE s’insère dans le cadre de la quatrième édition de Québec Danse, qui se déroule jusqu’au 3 mai. «C’est un événement d’envergure unique réunissant quelques centaines de jeunes dans une seule et même chorégraphie», indique Harold Rhéaume, le nouveau président du RQD et chorégraphe.

Art, mais aussi sport méconnu, la danse ne jouit pas de la même visibilité que la musique ou le théâtre. Alors, l’idée de faire danser des jeunes issus de milieux défavorisés en invitant le grand public à se joindre au mouvement est un pas vers sa démocratisation. «C’est une façon de montrer aux gens que la danse existe et qu’elle n’est qu’à quelques pas d’eux», souligne-t-il.

Un flash mob, donc, pour fêter la danse, la démocratiser et aussi inciter les jeunes à bouger et à s’exprimer par le mouvement. «Le contact entre la danse et les jeunes est très porteur. Même si, au départ, ils ont des préjugés, ils accomplissent de belles choses», confie Harold Rhéaume.

Ainsi, pendant près de 12 minutes, des élèves de la quatrième à la sixième année de six écoles primaires de la Pointe-de-l’Île se déhancheront sur une chorégraphie d’Emmanuel Jouthe et de Laurence Fournier Campeau, de la compagnie Danse Carpe Diem/Emmanuel Jouthe, le tout sur les airs de Champion. La chorégraphie a été enseignée aux 22 groupes d’élèves en collaboration avec les enseignantes à l’occasion d’un atelier de création.

«J’ai été impressionné par l’attention et l’engagement de ces jeunes. J’ai été touché par leur discipline et leur respect», raconte Emmanuel Jouthe.

«Voir des centaines de jeunes qui ne se connaissent pas se rassembler pour danser ensemble, c’est pour moi une forme d’espoir!» – Harold Rhéaume, président du RQD

Si la chorégraphie est volontairement simple, elle a pour but d’être accessible à tous. Elle s’inscrit dans une démarche de découverte et d’échange. «L’idée n’était pas d’imposer la danse, mais d’ajouter une référence à ce qu’ils connaissent déjà. J’ai essayé d’être sensible à leur expérience, à leur réalité, explique le chorégraphe de danse contemporaine. L’enjeu est avant tout l’engagement vers l’authenticité.»

Pour la plupart de ces jeunes issus de milieux défavorisés, être les acteurs principaux d’un flash mob est une première. Il en va de même pour Emmanuel Jouthe qui a eu l’occasion de leur partager son art. «C’est la première fois qu’on [sa compagnie, NDLR] faisait un projet de la sorte avec des élèves du primaire. Et qu’ils viennent d’un milieu défavorisé, pour moi, ça ne change rien. J’étais avec des jeunes. Des jeunes curieux, vulnérables, qui ont confiance, qui doutent, qui ont envie d’apprendre, lance le chorégraphe. Ça m’a beaucoup apporté. Ils sont beaux, pleins de naïveté, de couleurs… Pleins d’espoir!»

Pour toutes les infos, et la chorégraphie:
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