Soutenez

Laboratoire MAtv: format citoyen

Photo: collaboration spéciale

Le court métrage documentaire fait son chemin jusqu’à la télévision grâce à l’émission Laboratoire MAtv, qui est présentée jusqu’à la fin du mois.

Quatre réalisateurs de la relève de différentes régions du Québec parlent d’environnement, de famille, de multiculturalisme et d’éducation. Après qu’un mentor (Steven Guilbeault, François Bugingo…) a posé des questions aux gens, les cinéastes s’inspirent des textes que les citoyens ont mis en ligne pour faire chacun leur documentaire.

«Ce qui était différent avec ce projet-là, c’était d’essayer de trouver des solutions, explique en entrevue Florence Pelletier, une des quatre cinéastes. On dirigeait les gens vers des solutions plutôt que de leur offrir une plateforme où exprimer leur frustration. Les questions étaient assez ciblées. Que faites-vous en environnement, concrètement, dans votre quartier? Ça donne une réflexion collective qui amène des choses positives.»

En compagnie de Vanessa Cournoyer, d’Étienne Marcoux et d’Alex B. Martin, la jeune réalisatrice, qui a étudié le cinéma à Concordia, avait trois mois pour concocter des essais uniques et authentiques de cinq ou six minutes. Elle a notamment donné la parole à une Québécoise qui s’est convertie à l’Islam.

«C’est un laboratoire, une belle plateforme pour faire bouger les choses. C’est le moment où jamais d’essayer des affaires.» – Florence Pelletier, une des quatre réalisatrices de Laboratoire MAtv

«Mon documentaire sur le multiculturalisme, c’est ça, avoue celle qui, au moment de l’entrevue, était sur le point de s’envoler vers le Festival de Cannes, où un de ses courts métrages est présenté. Aller contre les préjugés, briser les idées préconçues. Entendre parler de sujets chauds, mais avec des angles différents.»

Et quelle surprise de voir des courts métrages, documentaires de surcroît, être diffusés à la télévision. «C’est rafraîchissant, en effet, concède Florence Pelletier, qui raffole du travail de Jean-Marc Vallée et de Denis Villeneuve. J’ai fait des courts métrages de fiction qui sont restés dans les festivals. Des émissions de télévision étaient parfois intéressées, mais les producteurs ne voulaient pas se mouiller. Ils n’étaient pas sûrs que le traitement des sujets allait plaire au grand public. Alors oui, des documentaires en format court métrage dans un nouveau show, ça fait du bien.»

Laboratoire MAtv
À MAtv samedi et le 30 mai à 21h

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.