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Hé, monsieur DJ!

Photo: David Jacques

Vendredi, le collectif PME-ART lance les festivités de la 6e édition du OFFTA en présentant Le DJ qui donnait trop d’information. Durant sept heures non-stop, Caroline Dubois, Claudia Fancello et Jacob Wren tourneront des dizaines de vinyles et raconteront tout plein d’histoires. Jacob explique.

Vous avez présenté ce spectacle dans plusieurs villes, mais c’est la première fois que vous jouerez vos albums pendant sept heures d’affilée…
Oui. Lors de notre show à Oslo, on a fait tourner des vinyles pendant cinq heures et il nous en restait encore une trentaine en banque. Cette fois-ci, on va jouer absolument tous les vinyles que nous possédons, ce qui équivaut à 140 albums.

Et vous faites des pauses café ou cigarette durant ces sept heures?
Non! (Rires) On va enchaîner ça en boucle. On va passer au travers de tous nos albums et raconter toutes les histoires que nous avons amassées au fil du temps.

Est-ce que les histoires que vous racontez changent selon le lieu où vous vous produisez et selon l’ambiance de la soirée?
Le spectacle est très structuré, très préparé, mais il change tout de même à chaque fois que nous le présentons. On raconte nos vies ou des anecdotes que nous ont confiées des amis. On parle aussi de la biographie des artistes et on raconte l’histoire des chansons que nous jouons. Pour la plupart des disques, nous avons plus d’une histoire.

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Avez-vous vécu de belles surprises ou des moments particulièrement étranges lors de vos prestations?
Une chose qui arrive souvent en tournée, c’est que les spectateurs nous amènent des vinyles et nous racontent les histoires qui y sont liées. À notre tour, nous incorporons ces histoires dans notre spectacle.

Et qu’est-ce qui vous a donné envie de jouer au DJ à la base?
Lors des cinq dernières années, en tant que collectif, nous avons travaillé sur le thème de l’hospitalité. On s’est dit que, outre servir à manger, une autre chose qu’on peut faire pour que les gens se sentent accueillis dans une demeure, c’est mettre de la musique. On s’est ensuite dit qu’à travers tous ces disques, nous pourrions parler de tous les aspects de la vie, comme l’amour, le travail et la politique.

Parlant de politique, aborderez-vous le conflit étudiant demain?
Je crois qu’on ne pourra pas omettre ce sujet. C’est tellement présent dans nos vies ces jours-ci!

Avez-vous une formation de DJ?
Non, mais vous savez, de nos jours, tout le monde qui a un iPod est un DJ!

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À voir aussi au OFFTA
Petit frère du Festival Trans-Amériques, le OFFTA se tient du 25 mai au 3 juin et met de l’avant la jeune création d’avant-garde en arts vivants. Pour consulter la programmation complète, visitez le site web OFFTA. À surveiller ce week-end :

  • The Lactation Station. Cette œuvre d’art performatif interactive créée et présentée par Jess Dobkin est une dégustation publique d’échantillons de lait maternel. À l’Usine C, samedi de 13 h et à 16 h.
  • Liklik Pik. Duo pour deux hommes créé par George Stamos, Liklik Pik met l’accent sur le pouvoir animal du corps humain, suivant au passage des impulsions créatrices et des tangentes convergentes queer. Au Théâtre d’Aujourd’hui, samedi et dimanche à 22 h.
  • Nous sommes ici. Ici et maintenant, de jeunes artistes prennent parole, mus par un désir commun : exprimer librement leurs voix uniques. Animé par Stéphane Crête, avec les créations d’artistes nouvellement diplômés des différentes écoles de théâtre, de danse et d’art performatif de la métropole. Aux Écuries, dimanche à 21 h.

Le DJ qui donnait trop d’information
Au Théâtre d’Aujourd’hui vendredi, de 19 h à 2 h

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