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Photo: Chantal Levesque/Métro

Qu’ont en commun Aut’Chose, WD-40, Overbass, Grimskunk, Pépé et sa guitare et autres Bloodshot Bill? Ils sont tous au programme de la cinquième édition de la Ligue Rock, qui se déroulera pendant les fins de semaine du 3 au 19 mars dans trois villes.

Contrairement aux années précédentes, la fausse compétition avec vote du public réunira cette fois de gros canons du rock d’ici et des formations émergentes.

Nouveauté cette année : la ville de Québec fera partie du circuit, qui comprend aussi Montréal et Saint-Hyacinthe. Le plus beau de l’affaire est que les soirées ne se chevaucheront pas. Les amateurs de rock (et de route!) n’auront donc pas à faire de douloureux choix, côté spectacles, et pourront planifier de petites virées dans l’une ou l’autre des trois villes rock.

«S’il y a une chose que j’ai comprise, c’est qu’on n’est jamais à l’abri de rien. J’ai tout perdu et j’ai tout retrouvé, souvent. Mais en vieillissant, c’est de plus en plus dur. Tu peux te retrouver dans une situation plus précaire qu’à 20 ans, sauf qu’à 40, tu t’en câlisses moins, et la précarité, ça fesse fort en tabarnak. Prends un technicien de scène, il gagne le même salaire qu’il y a 20 ans.» -Alex Jones, leader de WD-40, lorsqu’on lui demande quels sujets l’inspirent désormais.

Bonne occasion pour revoir sur scène Lucien Francœur et sa bande de desperados d’Aut’Chose dans un contexte non montréalais (le 19 mars au Cercle de Québec). Ou encore de se remémorer des événements écartelés avec les survivants de cette autre formation légendaire, la bien nommée WD-40 (le 4 mars au Zaricot, à Saint-Hyacinthe). «C’est un endroit où nous avons donné des spectacles mémorables, bien qu’ils le soient tous», lance en souriant Alex Jones devant un café au lait à une heure où, dans une autre vie, il rentrait se coucher. C’est qu’il a bien changé le charismatique leader de la formation country-garage-punk-rock. Désormais banlieusard, accessoiriste pour le cinéma, heureux en amour et papa de deux gamines, il n’est plus ce sauvage révolté, jadis «impossible à gérer», comme il le dit lui-même.

Et, bien que le dernier album de WD-40, Saint-Panache, remonte à il y a 10 ans, sa formation n’a jamais cessé de se produire, sauf pendant la période où le chanteur a vécu une descente en apnée dans les eaux troubles de la drogue. «On n’a pas vraiment arrêté, même si on disait souvent qu’on allait le faire. C’était pour nous une façon de susciter des sollicitations. On a aussi réalisé un film en 2009 (Né pour être sauvage), dont une bonne partie a été tournée au bar Le Zaricot, à Saint-Hyacinthe, et nous avons le matériel nécessaire pour faire un nouveau disque», confie Alex qui aimerait bien le lancer au prochain Rockfest, en juin. Il nous est d’ailleurs loisible d’écouter et de visionner l’extrait D’aussi loin sur le web.

Et lorsqu’on lui demande s’il ne se sent pas parfois trop vieux pour faire du rock et chanter les délires du désœuvrement d’autrefois, ce grand sensible au «look qui fait peur aux enfants» y va d’une citation de Lemmy Kilmister, l’ancien fondateur de Motörhead, dont il a visionné récemment le documentaire, puis les… funérailles. «C’est sûr que ça fait toujours étrange quand je joue quelque part à Chicoutimi et que je me fais vouvoyer par le p’tit gars qui est monté sur scène avant moi. Mais comme a dit Lemmy : “If you think you’re too old for rock and roll, then you are.” Eh! non, je ne le pense pas!»

Ligue Rock
Pour la programmation complète : liguerock.com
WD-40
Au Quai des Brumes
Samedi à 21 h 30 (entrée libre)

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