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Sing Street: bonnes notes

Photo: Remstar films

Le jeune chanteur irlandais Ferdia Walsh-Peelo commence sa carrière d’acteur en tenant la vedette de Sing Street, le nouveau film de John Carney (Once, Begin Again), au cœur duquel se trouve la musique, une fois de plus.

Ferdia Walsh-Peelo n’était pas destiné au cinéma. Baignant dans la musique depuis son plus jeune âge – sa mère étant elle-même chanteuse et professeure de chant –, il a été garçon soprano quand il était petit et a participé à sa première compétition musicale à l’âge de sept ans. Puis, quand sa voix a mué, il a commencé à se tourner vers le rock’n’roll, la pop, à expérimenter et à écrire ses propres chansons. «J’avais touché un peu à l’opéra durant ma jeunesse – j’ai entre autres joué Mile dans Turn of the Screw de Benjamin Britten, un rôle avec pas mal de viande sur l’os qui m’a un peu rapproché du théâtre, concède le comédien en entrevue téléphonique avec Métro. Mais je ne pensais pas à autre chose qu’à faire de la musique.»

C’est donc le rôle du jeune musicien Connor, dans un film de son compatriote John Carney, qui a finalement entraîné le jeune Irlandais, qui avait 14 ans à l’époque, vers le septième art. Sing Street, un film inspiré de l’adolescence du réalisateur, suit un garçon qui fonde un groupe de musique pour impressionner une fille de son quartier (Lucy Boynton). L’expérience se révèle toutefois un tournant de son existence, entre autres grâce à son frère (Jack Reynor, l’un des comédiens ayant été pressentis pour jouer le jeune Han Solo), lui-même ancien aspirant musicien, qui pousse Connor à se dépasser, sans gants blancs, mais avec tout l’amour d’un grand frère qui ne veut pas que son cadet répète ses erreurs.

«Je n’étais pas né dans les années 1980, et le film m’a appris beaucoup sur la culture de ces années-là : les vidéoclips, les gars qui portaient du maquillage… Je n’avais jamais vu ça. C’était une période intéressante. Il me semble que les artistes ne se prenaient pas trop au sérieux.» -Ferdia Walsh-Peelo, à propos de Sing Street, dont la bande originale comprend des pièces de A-Ha, Duran Duran, Hall & Oates, The Cure, The Clash…

«Ce n’était pas non plus difficile pour moi de m’identifier au personnage, fait remarquer l’acteur, aujourd’hui âgé de 16 ans. Je me souviens que le titre du film précédent de John, Begin Again, était au départ censé être «How a Song Can Save Your Life» («Comment une chanson peut sauver votre vie»), et ça aurait pu être celui de Sing Street aussi. La musique est si essentielle pour tant de gens. Comme Connor, qui, quand il vit des moments difficiles – ses parents se disputent sans arrêt, il se fait intimider à l’école –, trouve refuge dans la musique. C’est quelque chose à quoi je m’identifie en tant que compositeur aussi; la musique aide à passer à travers les pires moments.»

C’est aussi l’humour tendre qui teinte Sing Street (comme les précédents opus signés John Carney tournant autour de la musique) qui a séduit Walsh-Peelo : «Il y a un côté humoristique un peu décalé, et il y a tellement de cœur dans ce film, le genre qu’on trouvait dans le cinéma des années 1980, dans The Breakfast Club ou Back To the Future, et qui n’est plus si répandu de nos jours.»

Et ce cœur, le jeune homme dit l’avoir aussi trouvé sur le plateau avec le réalisateur et avec Jack Reynor. «C’est super plaisant de tourner avec John Carney. Entre les prises, il venait traîner avec les gars, on jouait de la musique tous ensemble. C’était une atmosphère franchement chouette pour un premier film, dit-il. Et avec Jack, on a développé une relation similaire à celle qu’on a à l’écran. Je l’appelle encore aujourd’hui pour lui demander conseil avant de passer des auditions!»

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