Le grand complot contre Price

On se réjouissait cette semai­ne du retour du vrai hockey de la «Ligne» nationale, un hockey avec pas de fioritures et un peu de sang à la commissure des lèvres. Les Jeux olympiques furent un dur moment à passer, et on se croyait en mesure de tourner la page.

C’était sans compter sur l’ineffable Mike Babcock, entraîneur d’Équipe Canada (aussi appelée «équipe de hockey masculin d’un pays nordique» par les péquistes) qui s’avère être également entraîneur des Red Wings, ou des Wed Rings, comme dirait Jacques Demers.

Selon nos sources dans le milieu du bas du corps, Carey Price aurait remporté la médaille d’or pour son pays alors qu’il était blessé, une situation que confirme son coéquipier olympique Sidney Crosby, un gars sur qui on peut compter (et qui peut compter).

Il n’en fallait pas plus pour que les adeptes des théories du complot un peu fous dans la tête (comme nous) y voient un stratagème de Mike Babcock pour nuire à Canadien qui lutte pour une place en séries avec le Detroit. Babcock a beau nier avoir su que Price était blessé, les indices du contraire sont nombreux.

En effet, pourquoi donner le filet à Price contre des équipes minables comme la Norvège et la Lettonie? Parce qu’en ne recevant que quelques tirs, son échauffement se rafraîchit et il court plus de chances de s’étirer un ligament croisé de l’auriculaire. Pourquoi ne pas avoir choisi Luongo comme gardien no 1? Parce qu’il voulait épuiser Price pour le reste de la saison.

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Certains diront que Babcock a évalué qu’il avait plus de chance de gagner l’or avec Price. Exactement. Mais il y avait aussi plus de chance que l’or monte à la tête du gardien, qu’il commence à se prendre pour un autre, sorte dans les bars d’HoMa et sombre dans le crystal meth, ce qui ne saurait tarder.

Vous voyez bien que tout ça a été pensé, réfléchi, planifié. Canadien est la victime d’un complot ourdi par les Red Wings. Pas pour rien qu’ils ont perdu contre ces derniers mercredi.

On savait déjà que les arbitres étaient contre Canadien. Mais voilà que son propre pays se retourne contre lui. Il faut dénoncer cette situation.