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Le Canadien s'attaque à son problème criant

BROSSARD, Qc – Le Canadien a souvent eu comme routine cette saison de peaufiner son jeu de puissance pendant une dizaine de minutes, avant le début d’une séance d’entraînement. Mercredi, on a pris le taureau par les cornes en consacrant la majeure partie de la séance à la grande problématique de l’heure au sein de l’équipe.

«Nous avons été horribles en supériorité numérique mardi», n’a pu qu’admettre l’attaquant Max Pacioretty.

Horrible, le mot est faible. C’est rendu que le Tricolore a même toutes les misères au monde à entrer dans le territoire ennemi avec l’avantage d’un joueur.

«Quand tu es 28e dans la Ligue nationale, c’est qu’il y a bien des affaires que tu ne fais pas bien», a tranché Michel Therrien, quand on lui a demandé si l’équipe décochait suffisamment de tirs.

Markov et Subban désunis?

L’entraîneur a mis à l’essai un possible changement en défense, en séparant Andrei Markov et P.K. Subban. Ainsi, Markov était jumelé à un autre gaucher, Nathan Beaulieu, et Subban à un autre droitier, Tom Gilbert.

On semblait préparer le terrain pour l’arrivée de Sergei Gonchar, un gaucher qui pourrait évoluer avec son compatriote russe Markov.

«La venue de Gonchar nous fournit d’autres cartes dans notre jeu», a admis Therrien, avant d’ajouter qu’il ne fallait pas tirer de conclusions hâtives.

«Ça ne veut pas dire que Markov et Subban ne joueront pas ensemble en supériorité. Mais nous voulons tenter des expériences.»

Les joueurs ont participé au brassage d’idées sur la glace, en interagissant énormément entre eux.

«La communication est un élément très important, a relevé Therrien. Notre gros problème, c’est l’attitude. Nous n’affichons pas le bon état d’esprit en supériorité. Nous avons abordé le sujet avant les exercices sur la glace.

«Actuellement, les défenseurs et les attaquants ne sont pas sur la même longueur d’onde. Nous voulons qu’ils se parlent davantage, qu’ils jouent mieux en unité de cinq et qu’ils n’étirent pas les présences au-delà d’une minute.»

Les attaquants Pacioretty et David Desharnais ont trouvé que la séance avait été très fructueuse.

«Nous avons tenté de nouveaux patrons de jeu, en misant davantage sur les tirs sur réception, a souligné Pacioretty. On se sentait bizarrement à l’aise, après notre horrible performance de mardi. Les entraîneurs nous ont fourni de bonnes pistes de solution. C’est à nous maintenant de bien les exécuter dans les matchs.»

«Ç’a été positif, a repris Desharnais. On a tout travaillé, des entrées de zone au positionnement de chacun en territoire adverse. On a aussi pratiqué une stratégie impliquant un défenseur qui s’avance près du but.

«Ça roulait avec les trois unités (celle de Lars Eller s’est ajoutée aux deux principales), a-t-il ajouté. C’est bon d’avoir de la compétition à l’interne. Ça incite tout le monde à élever son niveau de jeu.»

Pacioretty a fait remarquer que l’équipe a trop compté sur le brio du gardien Carey Price jusqu’à maintenant.

«C’est injuste de faire ça à Carey à tous les matchs. Nous devons lui permettre de souffler davantage, en marquant tôt. Ça lui facilitera la tâche et ça augmentera nos chances d’avoir plus de succès en deuxième moitié de saison.»

Un mentor pour Beaulieu

Pacioretty s’est dit heureux de l’arrivée de Gonchar, avançant que c’est un honneur pour lui de jouer avec un joueur de sa trempe.

«L’entraîneur m’a dit combien c’est une bonne personne, qui est toujours prête à aider ses coéquipiers. Il peut être un bon mentor pour un jeune comme Nathan Beaulieu, qui possède un style semblable et qui aspire à être un défenseur à caractère offensif comme lui.»

Beaulieu estime que d’épier les faits et gestes de vétérans comme Markov et Gonchar ne peut être que bénéfique pour lui, même s’il doit jouer moins souvent. Avouant avoir la confiance fragilisée parce qu’il n’obtient pas les résultats souhaités à l’attaque, il a dit trouver difficile de faire sa place dans la LNH à l’âge de 21 ans.

«Ce n’est pas une excuse. J’essaie d’apprendre et de m’améliorer à tous les jours.»

Markov a argué que Gonchar peut également aider l’équipe à égalité numérique.

«Je le connais depuis longtemps. C’est une bonne personne et un bon joueur. Il va nous aider, pas uniquement en supériorité numérique.»

Markov a admis que Subban et lui ne connaissent pas le même succès que la saison dernière ensemble.

«Nous ne faisons rien de différent. C’est juste que parfois les choses ne fonctionnent pas. Nous n’amassons pas des points comme nous le voudrions, mais ce n’est pas grave, en autant que l’équipe ait du succès. Notre priorité demeure l’efficacité en défense.»

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