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La CLASSE gèle les profits d’un spectacle d’humour

Photo: Yves Provencher/Métro

MONTRÉAL – Tandis que certains membres de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) hésitent à accepter une partie des profits recueillis grâce à un spectacle-bénéfice d’humour, l’organisateur de cet événement lance une «chasse aux tatas».

Sur son blogue, l’auteur Daniel Thibault tente de remettre les pendules à l’heure.

Il a organisé plus tôt cette semaine le spectacle de la Coalition des humoristes indignés (CHI) dont les profits, qu’il chiffre à 25 000 $, ont été remis à la clinique juridique Juripop.

Cette dernière s’était entendue avec la CLASSE pour lui donner la moitié des fonds recueillis, mais certains membres de la Coalition ont soulevé des inquiétudes.

Le dernier congrès de la CLASSE s’est terminé la veille du spectacle, et «quelques débats» ont été soulevés quant au fait que certains humoristes qui allaient participer à l’événement entretenaient des propos sexistes et homophobes, a expliqué la porte-parole Jeanne Reynolds.

Faute de quorum, toutefois, la question n’a pas été débattue, et elle est toujours en suspens. Résultat, la CLASSE a choisi de geler les fonds en attendant le prochain congrès, pendant lequel une décision sera votée.

Selon M. Thibault, les personnes qui ont soulevé ces inquiétudes sont au nombre de cinq; «des tatas crinqués», certes, mais bien peu nombreux «dans le grand schème des choses».

Il s’indigne ainsi que les 170 000 membres de la CLASSE soit qualifiés de radicaux par certains, car selon lui cette désignation n’est qu’une généralisation abusive.

«Ce matin, on me dit que la CLASSE a craché au visage de la CHI», écrit-il sur son blogue.

«Non. Cinq tatas ont craché au visage de la CHI. La CLASSE, elle, a respecté son processus démocratique. Malhabile du point de vue des relations publiques? Visiblement. Mais je ne vois pas le crachat, sauf dans la bouche des tatas.»

Il souligne au passage le caractère démocratique — à l’excès, selon lui — de la CLASSE avant d’ajouter qu’il préfère une organisation qui «donne la parole à tous» à une «organisation de zombies qui suivent aveuglément leur chef».

«On pointe l’accessoire pour occulter l’essentiel: un gouvernement usé et corrompu qui n’a pas la légitimité éthique d’imposer une hausse excessive», estime-t-il.

«Bref, ne soyez pas aussi tatas que les tatas en traitant tout le monde de tatas.»

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