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Manifestation étudiante en mode pré-électoral

Photo: Yves Provencher/Métro

Le contexte estival et la perspective d’élections prochaines n’ont pas ralenti les ardeurs de nombreux sympathisants à la cause étudiante, dimanche, lors de la cinquième manifestation nationale organisée tous les 22 du mois.

La Coalition large pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), qui organisait l’événement, a estimé la foule à 80 000 personnes, alors que d’autres évaluations ont fait état d’au moins 10 000. Même si ces résultats sont inférieurs à ceux obtenus au printemps, la CLASSE a indiqué être agréablement surprise par la participation, une des plus grandes cet été.

Plusieurs participants ont exprimé l’importance de ne pas s’en remettre uniquement aux urnes pour régler le conflit. «En restant mobilisés dans la rue, nous continuons de conscientiser la population aux travers du gouvernement Charest», a mentionné Céline, une étudiante, tout en distribuant des tracts pour une campagne de collecte de fonds en appui au mouvement étudiant. «Même si Jean Charest rentre plus fort que jamais, on va continuer d’être en désaccord avec ses positions», a dit pour sa part Marie, 65 ans.

Au Québec, c’est le temps des vacances. Mais cela n’a pas empêché Sylvain, du Comité logement Ville-Marie, de venir manifester son appui aux étudiants. «Il fait beau. C’est moins pire que si on était un 22 février», a-t-il lancé.

Signe du contexte pré­électoral, les enjeux se sont considérablement élargis. La manifestation se déroulait d’ailleurs sous le signe du combat contre le néolibéralisme. Les discours ont tour à tour dénoncé l’approche du gouvernement libéral en éducation, en environnement et pour ce qui est des programmes sociaux.

Des groupes de tous âges et de toutes allégeances étaient présents pour distribuer des dépliants, faire flotter leurs drapeaux et frapper sur des casseroles. Greenpeace, le Mouvement Québec français et Québec solidaire étaient parmi ceux-là. Des travailleurs affiliés au syndicat United Steelworkers, à Toronto, sont venus en autobus pour soutenir les étudiants.

Manifestation illégale, dans le calme

Le Service de police de la Ville de Montréal a indiqué que la manifestation était illégale avant même qu’elle débute, le trajet n’ayant pas été fourni.

Il a toutefois assuré qu’il tolérerait la marche si aucun acte criminel n’était commis. Cette dernière est partie du parc Émilie-Gamelin et s’est arrêtée devant les bureaux du premier ministre Jean Charest. Le tout s’est déroulé dans le calme.

À lire également : Les associations étudiantes préparent la rentrée

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