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Sommet: Marois appelle au compromis

Photo: Graham Hughes / La Presse Canadienne

MONTRÉAL – À un peu plus d’une semaine du Sommet sur l’enseignement supérieur, tant la première ministre Pauline Marois que la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) ont exprimé le souhait qu’on y parlera aussi des besoins et de l’avenir des universités, pas seulement des droits de scolarité.

Prenant la parole devant des gens d’affaires, vendredi midi à Montréal, la première ministre a aussi invité tous les participants à faire leur bout de chemin. «Il est temps que chacun fasse des compromis et qu’après le sommet, on passe à une autre étape, qu’on aille de l’avant tous ensemble», a lancé Mme Marois.

Plus tôt dans la journée, la CREPUQ avait tenu un discours similaire.

«On a parlé depuis un an des frais de scolarité, alors qu’on devrait parler d’abord des besoins des universités au niveau du financement, parce que c’est l’avenir du Québec qui passe par l’avenir des universités aussi, en partie. Parlons des besoins des universités et de ce que ça a comme impact si on ne réinvestit pas», avait plaidé en entrevue la présidente du conseil d’administration de la CREPUQ et rectrice de l’Université de Sherbrooke, Luce Samoisette.

La rectrice a dit souhaiter qu’à l’occasion de ce sommet, «on parle des vraies choses, ce qu’on veut pour nos universités dans cinq ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans. Qu’est-ce qu’on veut que nos universités soient? Est-ce qu’on peut établir un taux de scolarisation à atteindre avec des délais? Après ça, on fera un plan d’action».

La question du financement à court terme demeure entière, malgré les réinvestissements annoncés à plus long terme par le gouvernement. «Ce qu’on demande au gouvernement c’est un réinvestissement dans les universités, et c’est ce que le gouvernement a annoncé, la semaine dernière, en déposant les investissements jusqu’en 2018-2019. Ce qui nous préoccupe présentement, ce sont les compressions pour 2012-2013 et 2013-2014. C’est là-dessus qu’on travaille présentement pour essayer d’amoindrir ces compressions-là», a rapporté Mme Samoisette.

Si les universités sont contraintes de se serrer ainsi la ceinture, les services de bibliothèque, d’informatique, l’embauche de professeurs, le remplacement des départs à la retraite et autres services risquent d’être touchés, a prévenu Mme Samoisette.

«C’est impossible d’arriver à l’équilibre avec ces compressions-là», et particulièrement celle de 2012-2013, «parce que c’est fait à moins de quatre mois de la fin de l’exercice financier», rappelle-t-elle.

En janvier dernier, la CREPUQ avait remis à jour une étude qu’elle avait commandée et conclu que le sous-financement de fonctionnement des universités québécoises atteignait 850 millions $ en 2009-2010, soit un manque à gagner de 4090 $ par étudiant.

La première ministre Marois a pourtant assuré, dans son allocution, que l’avenir des universités lui tient à coeur. Elles sont «une de nos plus grandes richesses collectives, un bien précieux que nous devons soutenir», a-t-elle affirmé.

Le sommet se tiendra les 25 et 26 février à Montréal.

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