Soutenez

François Legault veut donner un coup de balai

Photo: Graham Hughes/Archives La Presse canadienne

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) François Legault se dit confiant de former un gouvernement majoritaire le 4 septembre. Entrevue avec celui qui vient brouiller les cartes sur l’échiquier politique québécois.

Quelles sont les cinq principales promesses de votre programme?
Premièrement, faire le ménage pour éliminer la corruption et le gaspillage. Deuxièmement, offrir un médecin par Québécois. Troisièmement, mener une lutte sans merci contre le décrochage scolaire avec l’ouverture des écoles secondaires jusqu’à cinq heures. Quatrièmement, baisser de 1 000 $ les impôts des familles de la classe moyenne. Cinquièmement, passer d’une économie de succursales à une économie de propriétaires.

Si vous êtes élu, quelle sera la principale mesure que vous prendrez pour Montréal?
Relancer l’économie en attirant plus d’investissement privé. On veut changer la stratégie en donnant un rôle complètement différent à Investissement Québec. Montréal a besoin qu’on en fasse une priorité encore plus qu’ailleurs au Québec.

Vos opposants disent que vous avez une vision comptable de la politique…
Je pense que, quand je parle de gestion, j’ai peut-être une vision comptable, mais je pense en même temps que j’ai une vision et que cela se concrétise notamment par l’éducation. Je viens d’un milieu populaire où la réussite scolaire était une priorité. Au Québec, on doit valoriser davantage l’éducation.

Quels ont été les faits saillants de la campagne pour vous?
Il y a d’abord eu le dévoilement de notre équipe. On a surpris tout le monde avec l’annonce des candidatures de Gaétan Barrette et de Jacques Duchesneau. Et aussi nos propositions très concrètes. Je pense qu’on n’a jamais autant débattu de la question des médecins de famille, de décrochage scolaire ou des impôts payés par les familles. Je pense qu’on est arrivés à maîtriser l’agenda d’une certaine façon et que les débats ont porté sur nos propositions. Dans ce sens-là, c’est un succès pour nous.

Selon certains sondages, vous avez encore du retard dans votre propre circonscription. Cela vous inquiète-t-il?
Non, parce qu’on voit qu’il y a une tendance très nette en faveur de la Coalition. Ce qui est important, c’est le 4 septembre. Et le 4 septembre, on est confiants de gagner avec un gouvernement majoritaire.

Si la CAQ gagne, mais sans majorité, avec lequel des partis feriez-vous des alliances?
Ce sera difficile avec les deux, car on a d’un côté le Parti libéral, qui est corrompu, et de l’autre le Parti québécois, qui a les mains attachées par les purs et durs et par les syndicats. Mais que ce soit l’un ou l’autre, si un des deux partis veut faire avancer nos priorités, on va être au rendez-vous, mais ce sera dossier par dossier. Il n’y aura pas d’alliance.

Que pensez-vous que l’histoire du Québec retiendra de vous?
Qu’on aura amorcé un virage qui aurait dû être amorcé plus tôt, et qui aura mis un terme à l’ère des divisions entre souverainistes et fédéralistes. Qu’on aura ouvert une nouvelle ère où on aura fait le ménage, relancé le Québec et redonné confiance en eux-mêmes aux Québécois.

  • En rafale

Qu’est-ce que vous aimez le moins en campagne électorale? Le stress des débats.

Un candidat d’un autre parti que vous admirez? Pauline Marois, pour sa détermination.

Si vous ne faisiez pas de politique, que feriez-vous? Je serais en affaires.

Quel est le meilleur coup du dernier gouvernement? Le budget 2010, qui prévoyait de rembourser la dette à raison de 1,5 G$ par an.

Quel est le pire coup du dernier gouvernement? L’immobilisme concernant les écarts de richesse.

La première chose qui vous vient en tête lorsque vous entendez ces mots :
Jean Charest?
Corruption.
Casseroles? Mme Marois.
Plan Nord? Compagnies étrangères.
Scrutin proportionnel? Pas une priorité.
Jacques Duchesneau? Intégrité.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.