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Les députés du PQ ont été assermentés

Jocelyne Richer - La Presse Canadienne

QUÉBEC – Pauline Marois dit vouloir redonner aux citoyens la fierté d’être Québécois.

«Quand un peuple retrouve sa fierté et sa confiance, rien, absolument rien ne lui est impossible», a déclaré la première ministre élue, lundi, lors d’une brève allocution suivant l’assermentation des 54 députés péquistes élus ou réélus le 4 septembre.

Elle a promis de gouverner le Québec «avec une intégrité sans faille», devant un parterre composé des familles des élus, de même que plusieurs anciens députés et ministres péquistes.

Aucun des anciens chefs du Parti québécois n’a cependant participé à la fête.

Les nouveaux élus souverainistes ont dû prêter deux serments d’allégeance: le premier à la Reine Élizabeth II et le second au peuple du Québec. Ils se sont tous prêtés au jeu de bonne grâce, dans le décor solennel du Salon rouge du Parlement à Québec, en l’absence du drapeau canadien.

«C’était pas le moment le plus intéressant», a convenu le député de Borduas, l’ex-journaliste Pierre Duchesne, après avoir prêté serment d’allégeance à la Reine, en ajoutant qu’il fallait demeurer «respectueux de certaines institutions».

Ce mercredi, ce sera le grand jour pour les élus péquistes avec la formation du conseil des ministres. On s’attend à ce qu’une vingtaine de députés accèdent au premier cabinet Marois.

À leur arrivée à l’Assemblée nationale, lundi, plusieurs députés n’ont pas caché leur intérêt pour un poste de ministre.

«C’est sûr que la santé m’intéresse beaucoup. Je suis prêt à donner de l’énergie pour améliorer le système de santé», a dit, tout sourire, le député de Saint-François, Réjean Hébert, qui pourrait bien réaliser son rêve de devenir ministre de la Santé dès mercredi.

Le député de Rosemont, Jean-François Lisée, a dit que c’était «sûr» qu’il aimerait être promu au cabinet. Il a prédit que Mme Marois allait surprendre «énormément de gens qui avaient des réserves à son sujet».

«Comme première ministre, elle va habiter la fonction de façon exemplaire, ça va être une révélation pour beaucoup de gens», selon lui.

Le cabinet tiendra sa première rencontre le jour même, en fin d’après-midi mercredi, afin de définir ses priorités d’action tout en dessinant le calendrier des premiers 100 jours de gouvernance, qui prendra fin juste à temps pour le congé du temps des Fêtes.

La date de reprise des travaux parlementaires de la 40e Législature n’a pas encore été fixée.

En campagne électorale, Mme Marois s’est engagée à bouger rapidement dans plusieurs dossiers, dès la prise du pouvoir.

En matière d’éducation, elle a promis d’abolir la loi 78, d’annuler la hausse des droits de scolarité décrétée par les libéraux et d’organiser un grand sommet sur l’accessibilité à l’enseignement supérieur et le financement des universités.

«J’ai demandé aux gens de me faire confiance et maintenant je dois livrer la marchandise», a indiqué l’ex-leader étudiant et député de Laval-des-Rapides, Léo Bureau-Blouin, devenu lundi, à 20 ans, le plus jeune député de l’histoire du Québec. Il s’est dit prêt à relever tous les défis que la première ministre voudrait bien lui confier «que ce soit par rapport au sommet (sur l’éducation), si je peux aider dans ce genre de choses-là, bien sûr que je vais y être», a-t-il dit, répétant sa préférence pour le gel des droits de scolarité.

Mme Marois doit aussi mettre en branle le processus d’appel d’offres visant à compléter le réseau de places à 7 $ dans les Centres de la petite enfance (CPE).

La contribution santé de 200 $ exigée à chaque Québécois doit également être abolie.

Le gouvernement doit par ailleurs présenter à très court terme un projet de loi destiné à renforcer la loi 101, incluant la proposition controversée qui consiste à étendre aux cégeps, aux écoles de formation professionnelle et à l’éducation des adultes l’obligation d’étudier en français jusque-là réservée au primaire et au secondaire.

De plus, on fera en sorte que les 54 000 entreprises comptant entre 11 et 50 employés soient soumises à la loi 101.

Du côté de l’opposition, la cérémonie d’assermentation des 19 députés de la Coalition avenir Québec (CAQ) aura lieu mardi matin, et celle des 50 libéraux mardi après-midi. Les deux députés de Québec solidaire ne prêteront serment que le 26 septembre, en raison de l’absence d’Amir Khadir qui se trouve présentement à l’extérieur du pays.

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