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Une Société de développement commercial à FLO

La Société de développement commercial (SDC) de Fleury Ouest est née. Le référendum organisé le 5 octobre, a donné un vote favorable pour sa création.

Ils étaient 50 commerçants à avoir voté sur 92 inscrits. Ils ont été 28 à répondre positivement à la question : « approuvez-vous la requête pour la constitution de la Société de développement commercial Quartier Fleury Ouest? ». Aucun bulletin nul n’a été enregistré.

Pour les initiateurs de la SDC, c’est un saut qualitatif pour cette portion de la rue Fleury.

« L’association passera le relais à la SDC », indique Jean Gauthier, actuel président de l’association des gens d’affaires de Fleury Ouest.

Cet organisme sera dissout et ses actifs transférés à la nouvelle entité. L’assemblée générale constitutive aura lieu au début du mois de novembre.

Depuis quelques années, Fleury Ouest – FLO pour les intimes – s’est fait connaître comme un lieu festif pour tous les Montréalais, où les restaurants et les bars constituent des destinations prisées.

« C’est notre image de marque et on s’est fait connaître avec cela, souligne M. Gauthier. Cela a bien fonctionné, il n’y a pas de raisons pour ne pas continuer. »

D’autres commerces existent également sur la rue et pour le président de l’ancienne association des gens d’affaires de Fleury Ouest, tout le monde tirera avantage de cette nouvelle situation.

La rue connaît un développement particulier. La naissance de la SDC se conjugue avec les aménagements importants qui toucheront le parc Tolhurst, lieu emblématique de cette portion de la rue Fleury où FLO y organisait plusieurs activités toute l’année.

« Je suis contente du résultat, souligne Huguette Martel, photographe réputée sur la rue. Cela fait bien des années qu’ils voulaient faire quelque chose de ce genre et c’est bien que cela se concrétise. Ceux qui ont des appréhensions verront une amélioration de la rue. »

Ceux qui doutent

Ceux qui appréhendent la suite ce sont surtout les tenants des professions libérales notamment.

« La création de la SDC profitera surtout aux restaurateurs et aux gens qui ont une clientèle de proximité, observe Jacques Armand, comptable professionnel agréé. En fait, rien ne change me concernant. »

Même s’il se réjouit du développement de la rue, il s’en tient à observer l’évolution des événements.

« Par esprit de citoyenneté, on peut dire que c’est une bonne chose pour la rue, note-t-il. Cependant, il faut voir comment ça va se matérialiser. »

Les craintes qu’il exprime sont liées à la cotisation obligatoire à la SDC de 500 $ par an. Elle est vue par certains comme une nouvelle taxe.

« La contribution reste modeste, relève M. Gauthier. C’est 500 $ par an, soit moins de 10 $ par semaine. C’est la formule la moins chère et la plus simple. On aurait voulu des montants variables, mais la ville ne nous permet pas de prendre cette option. »

Cette question de contribution obligatoire gêne également Yvan Noé Girouard, directeur général de l’Association des médias écrits communautaires du Québec qui a son siège rue Fleury Ouest.

« On ne peut pas empêcher le développement des commerces, reconnaît M. Girouard. Cependant, on ne peut pas obliger les gens à adhérer de force à une association. »

Pour lui la localisation de ses bureaux où que ce soit n’est pas un problème, il fait valoir également qu’il n’est pas un commerçant. « On va payer parce qu’on n’a pas le choix, dit-il. Mais, on va évaluer et on regardera les possibilités offertes à la fin de notre bail. »

Au-delà des considérations propres à sa situation, il met en avant la diversité des commerces dans la rue.

« Il y a des petits commerçants qui ne roulent pas sur l’or et ils n’ont pas le but de ramener des clients de l’extérieur du quartier », signale-t-il.

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