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De la banlieue à Ahuntsic

Le Courrier amorce une série de textes présentant des citoyens d’Ahuntsic. Pour cette première semaine, nous avons rencontré Diane Dubreuil et Gilles Lambert, couple aujourd’hui retraité, qui ont fait le choix de s’établir à Ahuntsic en 1997.

D’après l’Insitut de la statistique du Québec, plus de 61 000 habitants de l’agglomération urbaine de Montréal ont quitté l’Île pour d’autres régions au Québec en 2010-2011. De ce nombre, près de 84 % se sont installés à Laval, en Montérégie, dans les Laurentides ou dans Lanaudière, à la recherche de la tranquillité de la banlieue. Toutefois Gilles et Diane, ont quant à eux trouvé une meilleure qualité de vie dans l’axe opposé du solde migratoire montréalais, eux qui se sont installés à Ahuntsic il y une quinzaine d’années.

« Nous habitions à Rosemère lorsque notre fils a été accepté dans un projet scolaire spécialisé de sorte que nous devions, soirs et matins, aller le reconduire au centre-ville de Montréal. Il était alors en cinquième année du primaire, il ne pouvait pas prendre le transport en commun », indique Diane. C’est après avoir vécu l’enfer des bouchons de circulation que la décision de quitter la banlieue s’est imposée d’elle-même. Gilles se souvient: « Tout ça a été décidé un 14 février, soir de tempête. J’avais quitté mon travail à Laval à 15 h, pour me rendre sur le boulevard Saint-Joseph à l’école de mon fils et nous sommes arrivé à la maison à 21 h. » C’en était trop, « ce n’est pas comme ça que nous souhaitons vivre », ajoute M. Lambert.

Le temps consacré au transport, dans les bouchons de circulation, était devenu pour la famille, du temps perdu: « D’après moi c’était du temps volé, va même jusqu’à affirmer Gilles, le temps passé dans la voiture ne permet pas d’évacuer le stress de la journée de travail, on l’accumule plutôt! »

Vivre en ville pour un mode de vie plus sain

« Lorsque nous nous sommes réinstallés dans Ahuntsic – Diane et Gilles avait eu une maison, rue Hamel avant d’habiter sur la couronne nord – on se sentait si bien, avec le métro à la porte, la vie de quartier et la rue Fleury. En plus, nous avons pu recommencer à manger à l’heure des gens normaux », se remémore Diane. Mais ce n’est pas tout. Le fait de vivre sur l’Île, malgré le coût relativement plus élevé des propriétés, représente une économie en soi: « Nous avons tout calculé à l’époque et le simple fait de se débarrasser d’une de nos deux autos faisait une grande différence », indique Gilles.

Pour Diane, la dynamique de quartier représente un avantage certain de la ville sur la banlieue, elle qui apprécie faire ses emplettes sur la Promenade Fleury: « dans les grands centres d’achats, ça me frappe à chaque fois comme l’accent est mis sur la consommation tandis qu’ici, dans les petites boutiques c’est plus humain, on a nos commerces favoris où nous retournons. »

Bref pour Diane et Gilles, Ahuntsic est un quartier vivant qui leur plaît beaucoup. Rien à envier aux banlieues-dortoirs donc: « Oui l’offre d’activités sur la couronne nord est de mieux en mieux, mais tout est axé sur la voiture. Et de toute façon, pour les meilleures tables et pour la variété culturelle, c’est toujours à Montréal que nous les avons », conclut Gilles.

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