Objectif Rio 2016 pour Magali Roche

Pour sa première compétition en 2012 – la jeune athlète a été blessée tout l’hiver – Magali est fière de ce résultat : « depuis janvier, je n’ai pas réalisé de saut complet dans mon entraînement, en plus j’ai changé d’équipe d’entraîneurs il y a à peine deux mois, je suis donc pas mal contente dans les circonstances de ce résultat », affirme Magali avec enthousiaste. Travaillant maintenant sous la tutelle de Daniel St-Hilaire et de Bogdan Tarus, elle n’avait jamais sauté plus de 5,60 m avant le championnat de Calgary. Elle ajoute : « Mes entraîneurs ont pour objectifs de me faire dépasser la barre des six mètres cet été, je suis sûre d’y arriver », explique Magali avec détermination.

Voilà déjà près de dix ans que cette passionnée se dédie à l’athlétisme : « Au début j’ai commencé pour suivre mon grand frère! Je faisais tout ce qu’il entreprenait, mais il faut croire qu’il changeait rapidement d’idées, puisqu’il n’a pas poursuivi dans le sport », se souvient-elle. Depuis qu’elle a six ans donc, Magali accumule les records et les distinctions dans plusieurs sports, si bien qu’elle est aujourd’hui surclassée: elle dispute ses compétitions dans des catégories d’âge supérieures tant elle domine dans ses disciplines de prédilection : le saut en longueur et le 80m haies.

Discipline et rêve olympique

Pour performer au niveau de Magali, il faut bien entendu avoir une discipline irréprochable, mais il n’est toutefois pas question de sacrifier son éducation. « L’athlétisme, c’est un milieu assez difficile pour avoir de la reconnaissance et arriver à vivre du sport, il faut être toujours dans le top 3. Si un jour je ne peux plus soutenir le niveau, je ne veux pas me retrouver le bec à l’eau, c’est pourquoi l’école est très importante pour moi », confie l’athlète avec réalisme.

Pour ses trois premières années de secondaire, Magali a fréquenté le Mont Saint-Louis dans Ahuntsic. Pour la suite des choses, elle a cependant opté pour le programme sport-études de l’école Antoine de Saint-Exupéry, plus adapté à un horaire d’entraînement de haut niveau. Pour ses quatrième et cinquième secondaires donc, elle ira à l’école en matinée et s’entraînera au Centre Claude-Robillard avec messieurs Tarus et St-Hilaire, ses entraîneurs: « Le Mont-Saint-Louis était une bonne école, je m’y suis plu, mais c’était devenu trop exigeant, et ce, même si j’étais exemptée de mes cours d’éducation physique pour faire mes devoirs », conclut Magali qui nourrit le rêve de participer aux Olympiques de 2016 qui seront tenus à Rio de Janeiro au Brésil. « Je pense qu’avec mon nouvel horaire d’école et mon équipe d’entraînement, tout sera en place pour que je puisse me concentrer sur cet objectif, assure-t-elle. En plus mes entraîneurs me font participer à de gros championnats pour m’habituer au climat des compétitions de sélection ». C’est dans ce contexte que l’athlète s’est rendu à Calgary à la fin juin et qu’elle ira à Winnipeg dans plus ou moins trois semaines pour les championnats juniors d’athlétisme.

A-t-elle des chances de faire un podium lors de cette joute? « Au Québec, je n’ai pas de compétition en saut en longueur et au Canada je suis 1ère chez les 17 ans et moins, répond Magali candidement, mais c’est toujours intéressant de se mesurer à de nouvelles compétitrices, ajoute-t-elle bonne joueuse! Gageons que nous n’avons pas fini d’entendre parler de cette Ahuntsicoise souriante et passionnée d’excellence!