Gwanaëlle organise une collecte de sang en mémoire de son père

Pour une quatrième année consécutive, Gwanaëlle Patenaude, 14 ans, organise une collecte de sang à Ahuntsic. Elle a créé cet événement en hommage à son père, Nicolas, un donneur universel, décédé en 2011, à l’âge de 38 ans, dans un accident de moto. «Mon père donnait du sang tous les deux mois, raconte-t-elle. Quelques temps avant sa mort, il donnait des plaquettes toutes les deux semaines.» M. Patenaude travaillait dans le milieu de la santé et était très sensible à la question du don du sang.

Gwanaëlle a organisé la première journée de don en 2011, alors qu’elle était encore à l’école primaire. L’année passée, elle a tenu la journée avec l’aide de HÉMA Québec, dans le centre Globule de Laval. Soutenue cette année par la députée fédérale, Maria Mourani, Gwanaëlle a pris ses quartiers à son école secondaire, Sophie-Barat. «Mme Mourani avait une date et moi j’avais le local, on s’est rejoint de cette manière», explique-t-elle.

Des talents d’organisatrice
Monter un tel événement n’est pas une tâche facile, d’autant qu’il faut mobiliser des gens sans qu’ils attendent la moindre rétribution. «J’ai créé l’événement sur Facebook, je contacte aussi des membres de ma famille et j’encourage mes amis à convaincre leurs proches adultes à venir donner du sang ce jour-là.»

Elle colle également des affiches pour annoncer l’événement un peu partout dans le quartier. En tant qu’organisatrice, elle doit veiller à ce que tous les bénévoles soient à leurs postes et que les donneurs soient bien reçus et bien traités. «Je fais appel à tous les gens que je peux pour qu’ils viennent nous aider», dit-elle.

Objectif «cent dons»
Son objectif, cette année, rejoint celui des journées tenues les années précédentes, soit une centaine de dons. «On a toujours pratiquement atteint notre but», observe-t-elle. Alors qu’elle est en pleins préparatifs, elle constate que le don du sang demeure une nécessité au Québec.

«À mon école, par exemple, j’entends des gens parler. Il n’y a pas assez d’information autour du don de sang, constate-t-elle. Les gens hésitent à donner parce qu’ils ne savent pas à quoi ça sert réellement et ignorent que cela peut changer la vie de beaucoup de gens.»

Journée de don du sang en mémoire de Nicolas Patenaude, le 23 février, de 14h à 20h, à la cafétéria de l’école secondaire Sophie-Barat, 1239, boulevard Gouin Est.