Dany Laferrière, un immortel d’Ahuntsic-Cartierville

L’écrivain Dany Laferrière entre officiellement aujourd’hui à l’Académie française. Il devient un des «Immortel» -c’est ainsi qu’on surnomme les académiciens- le 28 mai. Toutefois, M. Laferrière est aussi résident d’Ahuntsic-Cartierville et le lieu où il habite a déjà rendu hommage à sa grand-mère. Par ailleurs, il n’est pas rare de croiser l’écrivain dans les rues ou les écoles de l’arrondissement.

En 2011, l’arrondissement a demandé à Dany Laferrière de devenir le parrain du nouveau café internet installé à la bibliothèque d’Ahuntsic. Si tôt dit, si tôt fait et clin d’œil à la grand-mère de l’écrivain qui adorait le café, le lieu a été baptisé le «Café de Da».

«Da», c’est ainsi que M. Laferrière appelait sa grand-mère. Celle-ci aimait beaucoup le café et le servait aux passants. On retrouve cette description d’une grand-mère, très particulière dans son livre l’odeur du café, paru en 1991.

L’écrivain a fait plusieurs fois des aller-retours à ce café dont il est le président d’honneur. Il y a animé des conférences. Deux d’entre elles, tenues en février 2012, restent dans les annales. Elles étaient consacrées au tremblement de terre à Haïti, son pays d’origine.

En tant que résident du quartier, il n y’a rien d’exceptionnel à le croiser en train de fouiner à la librairie Monet, aux Galeries Normandie. Il peut aussi être l’invité impromptu dans une école pour parler aux enfants des histoires qu’il écrit. En octobre 2014, il avait rencontré les enfants de l’école Jacques-Prévert, à Cartierville.

Durant tout un après-midi, il s’était livré à un périlleux exercice de questions réponses avec des enfants, sans se fatiguer. «Les questions des enfants ne sont pas différentes de celles des adultes», avait-il expliqué. Dany Laferrière est autant le premier Québécois que le premier Haïtien à siéger à l’Académie française.