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Nicolas Bourdon candidat du Bloc à Ahuntsic-Cartierville

Photo: Amine Esseghir / TC Media

C’est Nicolas Bourdon, un enseignant de français au Cégep Bois-de-Boulogne, qui a été choisi par les militants du Bloc québécois dans Ahuntsic-Cartierville pour les représenter aux prochaines élections fédérales.

Ce nouvel arrivant en politique, âgé d’un peu plus d’une trentaine d’année, affrontait William Fayad, qui a déjà été candidat du Bloc dans la circonscription de Saint-Laurent-Cartierville, lors du scrutin de 2011. Pour les 120 militants bloquistes réunis à l’école Marie-Anne, à Ahuntsic, le 31 mai, c’est finalement le plus jeune qui a eu leur voix.

Pour les élections, M. Bourdon fera face à quatre candidats, dont l’actuelle députée fédérale d’Ahuntsic, Maria Mourani. Elle avait été la seule élue du Bloc, à Montréal, en 2011. Mme Mourani avait quitté le Bloc au moment du débat sur la charte des valeurs québécoises avant de rejoindre le Nouveau Parti démocratique (NPD), dont elle portera les couleurs lors des élections fédérales cet automne. C’est quasiment l’équipe qui l’a faite élire et qui se retrouve aujourd’hui sans député, qui appuie M. Bourdon.

Dans son allocution d’investiture, il a beaucoup insisté pour aller chercher les jeunes électeurs pour faire gagner le Bloc à Ahuntsic-Cartierville. Outre les candidats qu’il devra affronter, M. Bourdon aura aussi à combattre dans une circonscription née du découpage électoral de 2013. Lors des élections de 2011, le Bloc avait remporté Ahuntsic avec un peu plus de 31% des suffrages, alors qu’il n’avait pas atteint les 8% dans la circonscription de Saint-Laurent-Carteirville, gagnée par le libéral, Stéphane Dion.

Une bonne connaissance de ses adversaires
«J’ai une grande expérience pour parler au public», fait observer M. Bourdon quand on évoque sa petite expérience et son jeune âge. Il ne manque pas non plus d’arguments pour critiquer ses adversaires. «Maria Mourani s’était prononcée contre le rapatriement de la constitution canadienne, et elle militait à fond pour la loi 101, dit-il. Aujourd’hui, elle est fédéraliste au sein du NPD qu’elle a beaucoup critiqué pour son laxisme dans sa défense du français.»

Même si le Parti libéral du Canada (PLC) n’a pas encore tenu de vote d’investiture de son candidat, M. Bourdon relève les contradictions dans le discours de Mélanie Joly, qui aspire à représenter le PLC dans la circonscription. «Elle dit lutter contre le réchauffement climatique alors que le parti qu’elle a choisi est à fond dans les sables bitumineux, indique-t-il. Elle veut combattre les inégalités sociales et son parti a coupé énormément dans la caisse d’assurance-emploi.»

Cet habitué du magasinage sur la rue Fleury, résident d’Ahuntsic et qui travaille à Cartierville, n’imagine pas sa campagne autrement que sur le terrain. «Il faut savoir qu’il y a beaucoup de communautés culturelles dans notre circonscription, des communautés que je côtoie tous les jours au Cégep, note-t-il. Je vais aller à leur rencontre avec l’aide de gens comme M. Fayad, un homme d’origine libanaise, qui est un militant souverainiste de longue date.»

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