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Un restaurant au centre d’une tempête dans un verre de lait

Photo: Archives / TC Media

Une restauratrice d’Ahuntsic s’attire les foudres d’internautes sur la page Facebook de son établissement parce qu’elle a apostrophé une cliente qui nourrissait son enfant avec du lait acheté du magasin du coin. Alors que les avis et commentaires négatifs déferlent sur les réseaux sociaux, la propriétaire du Chien Rose se défend d’avoir mal agi.

Le 18 août, attablée au restaurant, la cliente donne du lait à boire à son bébé dans un biberon. Or, le lait n’a pas été acheté dans l’établissement, alors qu’il est possible d’en commander. Selon la version de la cliente, publiée le lendemain sur la section avis de la page Facebook du Chien Rose, la propriétaire l’invective.

«Nous étions avec mon fils de 18 mois. J’ai rempli son biberon de lait (il boit du lait spécial, donc je ne pouvais pas commander du restaurant). La propriétaire est sortie nous dire que ça ne se faisait pas d’apporter son propre jus, qu’on ne savait pas vivre. On a failli quitter sur-le-champ. On aurait dû en fait».

La propriétaire répond alors vertement à cet avis. «Madame, je ne peux que commenter votre manque de savoir-vivre. […] Normal qu’on soit insulté. […] On est ‘apportez votre VIN’, pas ‘apportez tout ce que vous voulez’.»

Dans le même échange, elle rappelle que la cliente n’a l’a pas informée de ce qu’elle voulait faire. «Vous ne nous avez nullement demandé si on avait du lait à vendre, ce qui est la norme et la politesse. Si nous n’avions pas eu ce que vous vouliez, alors vous auriez pu demander si vous pouviez aller en acheter à l’épicerie à côté. C’est la moindre des choses», souligne Mme Desrosiers.

Pluie d’étoiles
Cet échange est ensuite partagé sur une autre page Facebook par une amie de la cliente. La réaction est virulente. En plus d’une flopée de notations négatives (158 mentions «une étoile» en quelques heures), les commentaires négatifs, parfois agressifs, se multiplient.

«Plusieurs ont vu aussi les commentaires que vous avez faits sur votre page privée Facebook et la façon dont vous avez traité cette dame est tout simplement irrespectueuse et immature», indique un internaute.

«Ça fait vingt ans que je travaille en restauration et j’ai rarement vu un comportement aussi exécrable de la part d’un restaurateur, j’ai souvent réchauffé des purées, des biberons pour des clients et cela n’a jamais été un problème nulle part», observe un autre.

«Votre réputation, étant maintenant, une propriétaire inhumaine, avec un manque flagrant de savoir vivre», constate un troisième.

«Une réputation c’est important, je ne connaissais pas ce restaurant et j’habite près de Montréal, maintenant tout ce que je vois de votre nom est sali, je n’ai pas envie d’essayer votre restaurant», assure une dame.

Une proprio qui veut oublier
Contactée par TC Media, la propriétaire précise: «le seul commentaire que je fais sur cette histoire est le dernier statut que j’ai publié! Je veux tourner la page.» Dans ce deuxième statut Facebook d’une quarantaine de ligne, Mme Desrosiers déplore le «lynchage» dont elle est victime.

«Est-ce que ça mérite le déferlement de parents venus mettre 1 étoile à mon resto ou me laisser des commentaires insultants pour cette histoire? Est-ce que c’est plus juste et plus mature de votre part de me donner autant de haine pour une situation dont vous n’avez pas été témoin? Je ne crois pas.»

Elle reconnaît également qu’elle est allée un peu trop loin en répondant vertement à la cliente. «Pour le ton que j’ai employé envers la cliente qui avait apporté son lait, je m’excuse. Je sais que j’ai du travail à faire là-dessus. Il n’y a personne de parfait et je suis dans ce bateau avec vous.»

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