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Le gouvernement appuiera financièrement six centres d’éducation populaire

Photo: Gracieuseté

Le Pavillon d’éducation communautaire (PEC) Hochelaga-Maisonneuve et les cinq autres centres d’éducation populaire de Montréal peuvent enfin respirer. Après une longue bataille, le gouvernement provincial leur a finalement accordé un investissement de plusieurs millions de dollars pour assurer leur pérennité.

Soulignant que «les centres d’éducation populaire jouent un rôle essentiel auprès des clientèles les plus vulnérables de la région métropolitaine», le ministre Sébastien Proulx a finalement annoncé que le gouvernement viendrait en aide à ces organismes.

«Les centres d’éducation populaire seront soutenus par le Programme d’action communautaire sur le terrain de l’éducation (PACTE) dès cette année, a affirmé le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport. De plus, pour les deux prochaines années, le fonctionnement des centres d’éducation populaire sera assuré par un investissement additionnel de 750 000$. Enfin, une somme de 12 millions de dollars est réservée au Plan québécois des infrastructures 2016-2026 pour permettre la réfection des six bâtiments de la Commission scolaire de Montréal qui abritent les centres.»

Il y a quatre ans, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) avait annoncé mettre fin à ses baux symboliques de 1$ avec les centres d’éducation populaire et à une importante subvention. Les difficultés financières auxquelles la commission scolaire était confrontée l’avaient obligée à retirer son appui aux six centres d’éducation populaire de Montréal, dont fait partie le PEC. Pour l’organisme hochelagais, cela représentait une perte de 150 000$ annuellement.

L’organisme, dont le bail se terminait officiellement en mai prochain, était depuis en pourparlers avec le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur pour tenter de trouver une solution à son problème.

Finalement, avec l’aide du ministère, la CSDM sera en mesure de renouveler les baux des six centres d’éducation populaire pour 15 ans.

Soulagement
Cette nouvelle réjouit les différents élus locaux, qui avaient le dossier du PEC à coeur.

«Je suis très contente, a mentionné d’emblée Carole Poirier, députée provinciale d’Hochelaga-Maisonneuve. C’est l’aboutissement de beaucoup d’années de négociations avec le gouvernement, mais surtout, c’est la preuve qu’on reconnaît enfin la grande utilité et l’importance de l’éducation populaire.»

Marjolaine Boutin-Sweet, la députée fédérale d’Hochelaga, s’est elle aussi dite ravie de la nouvelle.

«C’est sûr que ce n’est pas l’annonce d’un financement éternel, mais au moins, de savoir qu’ils pourront respirer pendant deux ans va grandement aider les membres du PEC, souligne-t-elle. Et ces deux années vont nous permettre de mieux voir si on peut faire quelque chose pour les aider du côté du fédéral. Ceci dit, la nouvelle en soi est une bonne chose, on peut enfin sortir la tête de l’eau.»

Qu’est-ce qu’un centre d’éducation populaire?
Les six centres d’éducation populaire (CEP) de Montréal, dont fait partie le PEC, évoluent depuis plus de 45 ans dans les quartiers considérés traditionnellement comme étant défavorisés.

C’est dans les CEP que des milliers de personnes décident de s’inscrire à des formations non formelles, d’entreprendre des démarches d’éducation et d’insertion sociale pour sortir de leur isolement et se donner les moyens d’améliorer leur qualité de vie.

Les CEP offrent des services d’alphabétisation, de formation informatiques, de formation continue, de réinsertion, d’alimentation, de consultation juridique, de halte-garderie, de soutien aux immigrants, de langues, ainsi que d’autres activités d’ordre social, artistique et culturel.

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